Prix de la municipalité de Mirepoix (PC/PCO FFC)Seconde
course en PC/PCO de la saison après l'ouverture à Nohic. Contrairement à
la météo d'il y a deux semaines, il fait super beau, malgré un certain
vent. C'est donc ma première sortie et première course en court de la
saison, et ça, ça fait plaisir.
Le circuit forme une sorte de
triangle rectangle. Quelques mètres après la ligne de départ/arrivée,
virage serré à 180°C (en deux temps toutefois), pour prendre une longue
ligne droite de 2,6 kilomètres vent de dos, puis virage à 90°C, ligne
droite de 1,3 kilomètres vent complétement de côté, se finissant par un
léger faux plat, puis nouveau virage à 90°C et retour en "diagonale"
vers la ligne d'arrivée, le vent est cette fois ci de face. Le circuit
développe 6,8 kilomètres à parcourir 10 fois.
Je m'échauffe et
salut Julien Almansa de RadioVélo, présent car c'est son club (l'AS
Villemur) qui organise. On parle vite fait du vent. Je salue les
quelques connaissances que j'ai, nous sommes 58 engagés, je suis assez
content ça devrait pas trop frotter... Mais sur la ligne de départ, le
beau temps à fait venir nombre de coureurs non licenciés (ou licenciés
dans d'autres fédérations -FSGT et/ou UFOLEP-) ainsi que des licenciés
FFC qui sont venus s'inscrire le jour même. Nous sommes 88. Ayant le
numéro 14, je me place en deuxième ligne.
Le départ est donné et
immédiatement ça frotte comme des fous furieux, ayant une course le
lendemain (je vais en reparler), je souhaite surtout ne pas tomber. Je
rétrograde donc dans le peloton. Pas mal de coureurs remontent, et très
vite je m'aperçois que certains n'ont sans doute jamais, ou très peu
couru en peloton et sont très dangereux, et certains ont l'expérience de
courir en peloton mais n'en sont pas moins des dangers publics
également. Bref, je suis dans le dernier tiers du peloton, aux côtés de
coureurs que je connais, c'est assez amusant de me retrouver parmi eux.
Le rythme est assez élevé, mais dans les roues, ça passe bien. Pour le
moment, tout le monde a de la force donc le peloton n'est pas tant étiré
que ça, et la partie vent de côté se fait assez bien abritée.
Dès le
second tour ça accélère encore plus, le peloton est de nombreuse fois
secoué par de violentes attaques, mais personne n'arrive vraiment à se
dégager. Par contre à l'arrière, ça s'étire de plus en plus. Ainsi se
passe les 4 premiers tours, quelques coureurs sont distancés, mais pas
grand chose de plus.
Le cinquième tour marque quant à lui sur sa fin
le challenge sprint, donc forcément, ça attise les esprits, et à
nouveau, beaucoup d'attaques. Ça devient dur pour pas mal, et c'est
après le challenge sprint que l'échappée va se constituer, elle est
composée de onze hommes. J'ai les jambes pour y être, mais entre elle et
moi, il y a 3 rangées de coureurs, impossible de passer.
Le
peloton réagit par intermittence, cette fois, la partie vent de côté
fait très très mal, mal placé, je remonte plein vent, arrivant à jumper
entre plusieurs grappes de coureurs qui se font distancer. A la fin de
cette ligne droite, j'ai réussi à recoller au paquet, comme certains
coureurs dans ma roue, mais plusieurs ne reviendront pas. L'échappée
roule au rythme, nous roulons saccadé, forcément ils creusent l'écart.
Au
tour suivant, je parviens (enfin!) à remonter à l'avant du peloton,
plein vent, je remonte, et parviens même à revenir sur un contre qui se
détache, comblant les trous des coureurs qui ont tenté de sortir et qui
explose. Un petit trou se fait, je souffle un instant et prend un relais
à la place du coureur devant moi qui semble bien content de souffler.
Le relais suivant se fait attendre, et nous voilà repris, mal organisés.
Pour ma part après ces efforts, retour à l'arrière du peloton, et même
dans les 10 dernières places (on doit être une cinquantaine à ce moment
là). Le vainqueur de la course de Viterbe de l'an dernier (pour ceux qui
gardent les récits, je vous invite à y jeter un œil, c'était le
01/05/2015) me reconnait et discute avec moi, on est d'accord sur le
fait que la course s'est joué au placement... Il faut prendre des
risques que nous ne sommes pas prêts à prendre, nous courrons de plus
tous les deux le lendemain, sur la même course, mais pas dans la même
catégorie.
Lui se relève au début du dernier tour, en fait au virage
amenant à la ligne vent de côté, moi je refais le jump pour passer les
coureurs lâchés et recoller au peloton. Je souhaite attaquer aux deux
kilomètres pour me tester, mais après m'être fait serrer cinq fois sur
le bas côté, je me ravise. Pour le sprint, je remonte fort plein vent,
je suis déjà bien entamé au moment de lancer et voyant certains coureurs
au coude à coude pour une quinzième place (quelques coureurs ont pu
sortir du peloton dans le dernier tour), je me relève complétement pour
terminer dans les derniers du peloton, 43ème. Grosse moyenne cependant
puisque mon compteur indique 40,5 km/h de moyenne.
Je me suis surpris sur cette course, je me sentais vraiment bien, on verra donc demain.
La courseLaunac (4ème catégorie FSGT)Une course que je connais puisque je l'avais faite l'année dernière, j'y avais décroché une belle troisième place.
Le parcours comme je le décrivais l'an dernier :
Le circuit commence par 3 kilomètres de faux plats (vent de dos),
descente très rapide avec virage à droite à 90°C pour prendre un vent de
côté qui fait mal et on va chercher la première bosse, qui fait mal,
avec un pied très dur et suivi d'un faux plat qui fait mal aux cannes,
faux plat descendant pour prendre un virage serré sur la droite, qui
mène à un faux plat. La relance fait donc mal; petite descente pour
aller sur la deuxième côte du parcours, plus dure, mais plus abritée
également. Et enfin, on se retrouve sur un plateau, vent face-3/4 face
avant de prendre un virage encore une fois très serré sur la droite pour
prendre la descente en ligne droite, courte, qui nous amène dans la
bosse d'arrivée, très courte mais à 6% et dans la continuité de cette
bosse en prenant à droite en recommence le circuit.
Un circuit
qui fait mal.Il fait un peu plus frais au départ, j'ai mis un sous maillot manche longue.
Je
m'échauffe donc après avoir retiré mon dossard, je salue les gars de
mon club, la plupart court dans d'autres catégories, puis je salue les
connaissances, assez nombreuses finalement. Je n'ai pas trop mal aux
cuisses de la veille, mais bien aux mollets. C'est également une
expérience que je tente. En Junior j'avais participé à un tour en
Auvergne avec trois étapes (j'avais fini lanterne rouge, mais pas hors
délais) et l'an dernier au Tour du Tarn Sud. Cependant sur ces deux
épreuves, les autres coureurs aussi avaient les étapes dans les jambes,
aujourd'hui, je crois bien être le seul des 70 coureurs au départ dans
ce cas là.
Le départ est long, c'est mal organisé, on a bien 10
minutes de retard, les différentes catégories partent en décalé (1 et 2
puis 3 minutes après les 3 puis 3 minutes après les 4, puis 3 minutes
après les 5).
Nous partons, assez vite d'ailleurs, mais pas autant
que la veille, et là, ça ne va pas du tout, je suis mal mal mal, une
catastrophe, je souffre, j'ai du mal à remonter, je souffle, un
commentaire d'un cycliste à côté de moi me rassure un poil "On est
partis avec les 1 là ou quoi?". Bref, les 5 premiers kilomètres, jusqu'à
la première côte que je monte comme je peux sont pas faciles. Aux
relances, ça va un peu mieux, mais assez vite, je plafonne dans les
efforts. La seconde côte se passe comme je peux aussi, c'est pénible de
monter serrés comme des sardines où le moindre écart peut te faire
tomber.
Je sais d'expérience que ça devrait aller moins mal, puis
mieux, au fil des tours. Et c'est ce qui se passe. La course met du
temps à démarrer, pourtant, nous roulons beaucoup plus vite que l'an
dernier. Moi en tout cas je suis sagement dans les roues. Je peux pas
vraiment faire plus en fait... Je repère en tout cas plusieurs coureurs
qui me semblent bien. Ça attaque, c'est repris, l'an dernier c'était la
même et ça avait fini en sprint de costauds.
Même si je pense que ça
finira comme ça, je tente ma chance lors de l'avant dernier tour, me
voilà dans une échappée de 5 avec un tout petit écart, deux coureurs du
même club, ça devrait rouler... et bien non, par contre une fois repris,
un des deux contre, part seul, ça ne sert absolument à rien, et est
repris. La course est dure à ce moment là, on s'accroche, on subit, mais
la décision en se fait pas, dommage. Une fois de retour à l'arrière du
peloton, je remarque qu'il a quand même diminué, tout va se jouer dans
le dernier tour.
Un coureur en solitaire part dès la ligne franchie,
deux autres coureurs contrent, je suis un peu loin, mais je n'ai de
toute façon pas l'envie d'y aller. Un peu plus par contre dans la
première bosse, où quelques coureurs les rejoigne, ça devient dangereux
et moi je suis coincé entre des gars qui remontent et d'autres qui
explosent. Je suis dans les 15/20 premiers du peloton et à l'approche de
la seconde côte, je me décide à remonter.
Au pied de cette côte, un
coureur attaque, un prend sa roue et je suis également, malheureusement
aux 2/3 de la pente, le second coureur explose et se "gare" sur le bas
côté... Là où je me trouve! Je suis obligé de freiner, puis de relancer,
au prix d'un second gros effort, je parviens à lâcher ceux qui étaient
encore dans ma roue et revenir sur le coureur qui avait attaqué, nous
sommes à un peu moins de 10 secondes de l'échappée, je prends
immédiatement mon relais, qui n'est pas le plus fort que j'ai fait, mais
le second effort dans la côte m'a tué. Quelques coureurs sont revenus
dans notre roue, mais il y a des écarts, il y a un truc à faire,
j'incite les autres coureurs à passer "Y'a des trous, allez faut y
aller", ce à quoi on me répond "Ben t'as qu'à y aller toi!" "Je viens de
prendre mon relais...". Ça relaie mollement, le peloton est étiré mais
un peu reformé. Un des coureurs que j'ai vu le plus en forme lors de la
course contre alors, et s'en va seul, pas possible de le suivre au
démarrage, si seulement il avait relayé plutôt que d'attaquer... Je
contre ensuite, on est tous à bloc. L'échappée, dont deux hommes
s'extraient, puis le gars qui a attaqué 5 secondes derrière, puis moi 5
secondes derrière encore et le peloton qui n'arrive pas à me reprendre.
Je
me rends compte que cette situation figée ne sert à rien, et même si je
me surprends de tenir le peloton comme ça, je me relève, me faisant
reprendre par l'avant du peloton où deux coureurs d'une même équipe
accélèrent enfin, on se dégage donc à une demi douzaine, avalons le gars
qui a attaqué seul sans jamais pouvoir rentrer, le reste de l'échappée
et nous voilà dans la dernière ligne droite.
Les deux rescapés
se jouent la victoire, puis il y a trois coureurs, puis un poil derrière
un autre et moi, et ensuite je ne sais pas. Je bats le gars avec qui
j'étais, j'accroche une sixième place. Moins bien que l'an dernier
niveau place, mais bien meilleur sur le déroulement, surtout après avoir
couru la veille, je me rends compte que la forme arrive et que l'hiver
studieux que j'ai passé commence à porter ses fruits, de bonne augure
avant la prochaine course, dans deux semaines, qui sera le premier
objectif de la saison.
La course