vendredi 27 novembre 2015

RadioVélo

Site de radiovélo

RadioVélo est la seule émission radio hebdomadaire consacrée entièrement au cyclisme, que ce soit pour parler de la route, de la piste, du cyclo-cross ou encore du VTT. C'est une émission qui existe depuis 2012 et qui a été amenée par Nicolas Le Cheviller et Julien Almansa.

Au courant du mois d’Août, j'ai appris qu'ils cherchaient du monde pour l'émission, afin de continuer celle-ci. Parmi les profils qu'ils cherchaient, il y avait celui du suiveur assidu du cyclisme professionnel. Ce que je suis, à aller regarder les différents sites et twitter des pros et des amateurs pour avoir des informations, suivre un maximum de courses et noter les résultats. Et c'est ainsi que j'ai rejoins l'équipe.

Ainsi, chaque Mercredi, à de rares exceptions, j'analyse et décortique l'actualité du cyclisme pro et amateur, avec une pointe de régional dedans. Le studio se situant à Bouloc.

L'équipe se compose principalement de Mélanie, du comité régional FFC (Midi Pyrénées donc), Nicolas qui est l'animateur, Julien, l'expert en cyclo-cross; Max Massat cycliste amateur de haut niveau qui vient de monter l'équipe Payname et enfin Guillaume, qui tient le blog bien connu de Matosvélo

J'essai pour ma part d'être à la hauteur de l'équipe et d'amener mes connaissances. Depuis quelques semaines à présent, nous avons lié un partenariat avec le site Vélo-club.net où pour chaque émission, un débat fait réagir les forumeurs (Ici) que nous citons à l'antenne.

RadioVélo est écoutable le Mercredi de 19 à 20 heures sur Ceta Radio
Vous pouvez télécharger gratuitement l'application CETA Radio sur votre smartphone.

Retrouvez nous également sur :
http://www.cetaradio.fr/flux_ceta/player2013.html
http://tunein.com/radio/CETA-Radio-s151956/
http://www.radioways.fr/radio/ceta.html
http://www.liveradio.fr/#live/radios/ceta_radio
http://fr-fr.radioline.co/ecouter-ceta-radio
Sur votre Free box, rubrique webradio, etc.

Les podcasts sont à retrouver sur le site.


mardi 17 novembre 2015

Début de la période foncière

Le dernier article remonte maintenant à ma dernière course de la saison. Et depuis, bien que j'aie prévu quelques sujets en attendant la reprise des compétitions, je n'ai pas vraiment eu le temps de m'occuper du blog. En cause les cours, mais je ne suis pas là pour parler de ça.

En plus d'un mois que s'est-t-il passé? 
Tout d'abord, après une ultime sortie pour clôturer la saison dans les Pyrénées avec au programme le col de Péguère et le col de Port, j'ai réalisé ma coupure. Deux semaines sans sortir le vélo de route (je précise car le VTT me sert tous les jours de la semaine pour me rendre à l'IUT). J'ai pu à la place faire trois sorties à pied qui m'ont laissé penser que je pouvais retrouver mon niveau de CAP assez rapidement. 
J'ai ensuite profité d'une semaine de vacances pour reprendre les sorties à vélo. Une reprise un peu trop intense peut-être mais comment ne pas profiter du beau temps que l'on a eu fin octobre, début novembre?
Il faut noter que mon passage en FFC et les ambitions de ma nouvelle équipe m'incitent à revoir ma façon de m'entraîner notamment en ce qui concerne la préparation hivernale. Alors que jusqu'à présent je roulais plutôt à l'envi, accélérer selon les sensations, se tirer la bourre, disons comme un cyclosportif. Aujourd'hui, j'essaie de faire attention à ne pas me cramer et à en faire trop. En effet, si l'on vise de faire de nombreuses courses dans l'année et être performant, il faut suivre un plan de travail. Classiquement, on dit que la reprise est dédiée au foncier. Ainsi, je me contente pour le moment de sorties longues et de travail spécifique en vélocité et surtout en force qui est mon point faible. Je vais reprendre les travaux en intensité d'ici janvier.
Rouler 4h tout seul, ça peut être difficile. Heureusement, Aurélien a créé cette année le Ride Club. C'est un groupe sur facebook qui rassemble les coursiers de Toulouse. Chacun peut proposer une sortie afin de rouler en groupe. Ainsi, il n'est pas rare que le dimanche nous soyons une quinzaine pour une sortie de 100km. Dans ce groupe, on retrouve de véritables machines qui sont parmi les meilleurs amateurs de la région.

Durant cette période d'un mois, j'ai eu aussi l'occasion de rencontrer une bonne partie de mes nouveaux coéquipiers lors d'une sortie à St Gaudens. Il y a différents profils dans cette équipe et quelques ambitions, je pense que ça va être sympa. Nous avons parlé des objectifs de l'année à venir et il semble qu'Aurélien, mon nouveau "directeur sportif" (toujours lui ^^), compte sur moi pour les courses avec du dénivelé. Après cette petite réunion, il semblerait que je reprenne mi février sur une cyclo à Beaumarché pour faire du rythme.

Voilà c'est tout pour moi, Benjamin avait un article de prévu mais je pense qu'il est justement occupé par le sujet même de cet article :)

mercredi 14 octobre 2015

Bilan de la saison 2015 et projet pour l'année prochaine

Bilan de la saison 2015 et projet pour l'année prochaine

Clément

Le Bilan de l'année

En début d'année, je m'étais listé une série d'objectifs pour l'année 2015. La saison étant terminée, il est temps de voir si j'ai rempli ceux-ci.
  1. Participer à mes premières courses fsgt. Ce n'était pas difficile comme objectif mais j'ai fait plus que ça. J'ai commencé en 2ème catégorie à Launac en mars où j'ai abandonné. J'avais une mauvaise condition physique, la météo n'a pas aidé et des douleurs aux cuisses (avec le recul certainement dû à une mauvaise position sur le vélo trop petit). J'enchaîne avec une victoire à Cap découverte en avril puis une autre au Tour du Tarn Sud en juin sur des terrains pour puncheur. Ces victoires me permettent de passer en 1ère catégorie. Enfin, je parviens à me faire une place sur le podium à Paulhac sur un circuit aussi pour puncheur.
  2. Lever les bras sur la ligne d'arrivée. Comme je viens de le dire, j'ai remporté deux courses cependant, je n'ai jamais eu la présence d'esprit de lever les bras...
  3. Un podium sur la Nicolas Jalabert. J'ai pris ma revanche mais pas sur la Nicolas mais sur la plus disputée "Laurent Jalabert", je fais un podium de ma catégorie après une course mouvementée et un final sur les rotules.
  4. Un top 10 à la Mountagnole. J'ai rapidement rajouté cet objectif à mon planning. Cela me tenait vraiment à cœur et je prenais ça comme un test avec le risque d'être déçu au final. Après avoir perdu du temps dans la descente et être assez loin de la 10ème place. J'ai accroché une 7ème place au scratch après une montée du col d'Agnès qui restera gravé en moi.
  5. Gagner 20/30w en PMA. Je suis obligé de prendre les chiffres que j'ai avec des pincettes, mais il est à peu près sûr que si j'étais à 250w de PMA (5min d'effort) aujourd'hui je dépasse les 300w (je tourne autour de 320w semble-t-il). Ce gain de puissance explique que j'arrive maintenant aussi à suivre le rythme sur le plat à des allures qui me semblaient folles en début d'année. 
  6. A la fin d'année, être suffisamment fort pour envisager de rejoindre un club affilié FFC. Le niveau je l'ai ! J'ai pu me tester avec plusieurs gars qui roulent en FFC. Conclusion des sorties faites avec des coureurs en 1, 2 ou 3 FFC : je suis peut-être encore un peu juste sur le plat, mais dès que ça monte je suis au niveau ! Je serai donc en FFC l'année prochaine.
Pour conclure, cette saison 2015 c'est 14 jours de course, 8500 km pour le moment, 6 podiums dont 2 victoires et 1 classement général. Je suis très content de cette année ! J'ai atteint le niveau que j'espérais en début d'année. C'est à dire être parmi les meilleurs de FSGT pour pouvoir passer en FFC sereinement.

Et pour 2016 ?

La FFC d'accord, mais où et comment? 
Je ne vais pas faire durer le suspens plus longtemps. Je serais licencié dans le club de St Gaudens.
Je roule depuis la rentrée avec un groupe de coursiers qui organise des sorties en commun sur Toulouse. J'ai donc pu rencontrer pas mal de coureurs FFC (beaucoup de machines) et me comparer à eux. J'ai ainsi appris qu'Aurélien (dont j'ai déjà cité le nom dans mes dernières courses) cherchait des coureurs pour monter une équipe pour les courses par étape en 2ème FFC. Je rejoins donc le St Go Cyclisme Comminges pour avoir la possibilité de rouler avec mes coéquipiers sur Toulouse, être dans une équipe avec des gens que j'apprécie et avoir la possibilité de progresser à mon rythme.

Globalement, mon objectif pour l'année prochaine est de faire de bons résultats en 3ème FFC, pour envisager de passer en 2ème catégorie. Mais j'en suis encore loin et pour le moment l'heure est au repos pour une coupure d'une à deux semaines.

mardi 13 octobre 2015

Grand Prix de Villariès - 4ème catégorie FSGT

GP de Villariès

Benjamin

Plus d'un mois après ma dernière compétition, à savoir la Nicolas Jalabert où je n'y étais plus du tout, je cours sur la dernière course de la saison, celle ci n'est pas très loin de Lavaur et l'horaire me va parfaitement, remotivé par les sorties avec le groupe de coureurs avec qui je roule à présent sur Toulouse (donc Clément d'ailleurs), je voulais terminer la saison sur une meilleure note.

Le circuit :
Il fait 5,6 kilomètres. 300m de plat puis on tourne à droite, vent de dos sur des faux plat descendants et descente pour aller chercher une petite bosse en deux paliers qui se passe en injection, virage serré à droite, petite descente, puis la bosse du parcours, 700m à 4% puis un petit replat et ça se termine à nouveau aux alentours de 3-4% on tourne à droite sur une route bien étroite, avec petits coups de cul et on va rechercher la ligne d'arrivée.

Avant course :
Si je ne me perds pas pour rejoindre Villariès, je me perds un peu après avoir récupéré mon dossard. Je fais un petit échauffement et reconnais une fois le circuit, malheureusement, le vent est de face dans la bosse. Je regarde les compagnons d'entrainement en catégorie 1 et 3 (Aurélien, Clément, Julien) car ils courent avant nous. Je suis d'ailleurs plus intéressé par leur course que par mon échauffement, mais bon, c'est pas la peine non plus d'en faire trop.

La course :
Je discute de RadioVélo (article à venir sur le blog) avec Clément qui a couru en 1 jusqu'au départ (et même quelques secondes après^^), une petite appréhension, vu que je n'ai pas fait de compétition depuis plus d'un mois, je ne sais pas trop où me situer. Un gars s'échappe, pendant que je remarque que je suis pas très à l'aise dans ce peloton de 44 coureurs. Du mal à frotter, toujours est il que je me retrouve en première ligne au pied de la bosse. Personne n'attaque, le vent de face y fait. Mais je décide d'accélérer au sommet, pour provoquer peut être une bordure quand le vent sera de côté. J'étire le peloton, mais même si les coureurs sont en file indienne, ça ne casse pas, en tout cas, pas dans les 15 premiers.
Vent de dos, les attaques se multiplient, je saute dans les roues, jusqu'à avoir besoin de récupérer. Le peloton est secoué de quelques timides accélérations dans la bosse, et nous reprenons l'échappé solitaire.
Les tours suivants, il y a quelques attaques, dans lesquelles je ne suis que rarement, deux coureurs en profitent pour partir et creuser un petit écart (une trentaine de secondes).
Le peloton quant à lui, est toujours dans le même rythme : accélérations vent de dos, mais rien ou quasi rien dans la bosse, le vent a forcit, on ne peut pas faire grand chose.
A un moment une équipe qui a 5 ou 6 coureurs se met devant et accélère, mais c'est mal organisé et ça se relève après la ligne (il y a des challenges mais bon avec les deux de devant...) et c'est dommage, car il y avait moyen de faire quelque chose. Toujours est il qu'à l'instar de Vacquiers (cf compte rendu de la course fin Mai) le vent de dos permet de combler les cassures après la bosse. D'ailleurs, en parlant de cette course où je m'étais trompé d'un tour, on passe à moins d'un kilomètre de la ligne d'arrivée, on est vraiment juste en dessous.
Je passe les tours en queue de peloton, j'ai vraiment du mal à frotter, je trime un peu dans la transition descente/bosse avant de revenir chaque fois facilement.
A 4 tours de l'arrivée, je suis remonté, et un des membres du club qui a roulé tout à l'heure place une grosse attaque dans le final de la bosse, après une certaine hésitation, j'y vais à mon tour, je reviens sur lui un peu après la bosse au prix d'un gros effort, je ne peux pas le relayer tout de suite. Derrière ça a malheureusement embrayé et on est repris sur la ligne d'arrivée alors que je relayais. Le peloton est au bord de l'explosion... Mais ça a besoin de souffler et les quelques attaques vent de dos ne permettent pas de faire de décision.
Nos deux fuyards sont repris à deux tours de l'arrivée. Je me replace à l'avant mais dans la dernière bosse, différentes attaques me font un peu reculer, non pas par manque de force, mais parce que je n'arrive pas du tout à frotter, en haut de la bosse, je dois être dans les 12 premiers, et je comble deux trous pour recoller sur les premiers, mais la route est étroite et le sprint est loin d'être propre, je ne prends donc aucun risque, je reste donc à ma vitesse et me fait dépasser par un gars, derrière il y a un petit trou mais bon...

Je termine 13ème, une performance pas si mal en soi, mais assez frustré de ce vent qui a vraiment cadenassé la course. C'était chiant et je n'avais malheureusement pas la force de partir vent de face. Saison à présent terminé, pas de victoire comme j'aurais aimé, mais trois podiums et deux top 10 en plus. Pour une année de reprise c'est pas mal, il va falloir profiter de cette année pour viser plus haut l'an prochain et réaliser un bonne préparation hivernale. J'ai déjà quelques objectifs en tête...

mardi 6 octobre 2015

FSGT Villariès et challenge d'automne

GP de Villariès

Clément


Dernière course du challenge d'automne, de la saison mais aussi dernière course avec le maillot du VSCastrais. Plus de précisions sur ce point dans mon prochain article.

Le circuit

C'est un circuit de 5.5 kilomètres à faire 14 fois. La première partie se fait vent dans le dos et est globalement descendante. Après un enchaînement de trois virages plutôt techniques, nous entamons 1.5 km à 2% de moyenne avec un vent d'une vingtaine de km/h de face. La ligne d'arrivée est placée après un passage étroit avec quelques bandes de gravillons. Ce n'est pas un circuit qui me plait, ajouté à ça le vent diminuant les chances de prendre une échappée. En effet, il est de face au moment le plus opportun pour se faire la malle. 

L'objectif

C'est la dernière donc j'ai envie de finir sur une bonne course, mais je sais aussi que la concurrence va être dure avec la présence notamment de Nicolas Chatelet, champion national FSGT. Pour le challenge d'automne j'ai mathématiquement trop de points de retard pour y prétendre.

Le résumé

Une fois n'est pas coutume, le peloton est composé des premières et secondes catégories seulement. Dans les premiers tours, tout le monde y va de sa petite attaque. Moi aussi j'essaie à plusieurs reprises en contrant certaines attaques. Sur le plat, en descente ou en montée, pendant trois tours, personne n'arrive à faire la différence. Jusqu'au moment où une attaque dans la montée va réussir à prendre le large. 7 coureurs vont creuser l'écart alors que derrière personne ne souhaite faire l'effort face au vent. J'étais mal placé en train de marquer le vainqueur de la semaine dernière et j'ai loupé le coche. Le tour suivant c'est justement Benjamin Perusin qui va faire le tempo tout seul devant. Mais devant ce n'est pas n'importe qui, le champion national, Aurélien et d'autres ayant un très bon niveau. L'écart grandit au fil des tours. Les deux leaders du challenge d'automne en 1ère catégorie attaquent régulièrement mais aucun bon de sortie n'est laissé. Alors que l'on approche de la minute de retard à 3 tours de l'arrivée, je prends 10 mètres sur une sortie de virage. Je m'étais mis à prendre quelques relais pour essayer d'organiser la poursuite. Moment de flottement, hésitation, je décide finalement de ne pas attendre et de partir en solo. Le vent est dans le dos j'espère que ça allait se regarder derrière. Finalement, deux autres coureurs me rejoindront. Le peloton ne revient pas et à trois, on a la tête dans le guidon pour éviter un retour. A ce moment, je n'espérais même pas revenir sur l'avant seulement à trois, j'espérais juste pouvoir boucler les 15 derniers kilomètres devant le peloton. A un tour et demi de l'arrivée, nous revenons sur Aurélien qui venait de chuter du groupe de tête. A la fin de l'avant dernier tour, l'un de mes alliés de circonstance s'est fait décramponner de notre groupe. On se retrouvait alors à deux  pour le dernier tour. Nous étions assez confiants sur nos capacités à tenir jusqu'au bout. Les relais étaient assez homogènes et dans un élan d'espoir nous avons pu voir au loin à une quinzaine de seconde le groupe de tête en train de s'expliquer pour la victoire. Nous terminons avec une certaine rage mais une satisfaction d'avoir pu devancer le peloton.

Alors que la course semblait être jouée, j'ai pu sauver ma course en m’échappant les trois derniers tours. C'est une satisfaction et une bonne fin de saison pour moi. Je finis donc 8ème au scratch et 7ème de ma catégorie.

Ma course
Les résultats

Le challenge d'automne

Je finis 4ème du challenge après avoir participé à 4 courses sur 5. Je suis aussi à 1 point de la troisième place. Je suis très content car j'ai réussi à être régulier sur des tracés pas toujours à ma convenance. 

Le classement du challenge d'automne

lundi 28 septembre 2015

FSGT Paulhac

GP de Paulhac

Clément


On continu les résumés de course FSGT avec le GP de Paulhac, une épreuve que j'attendais avec impatience après les deux dernières courses en ville.

Le circuit

C'est un circuit de 9.5 kilomètres avec 2 côtes d'environ 1km à 4%. La ligne d'arrivée se situe entre ces deux bosses. Le reste est plat sur des routes départementales. Il y a un challenge grimpeur le 2, 4 et 6ème tour. Nous avons 8 tours à réaliser soit 76 km.

L'objectif

Enfin une course avec des pentes suffisamment dures et longues pour moi. Mes victoires de cette année se sont faites sur ce genre de parcours (Cap découverte, tour du Tarn sud). L'objectif est donc au minimum un podium.

Le résumé

Comme d'habitude, il ne faut pas attendre longtemps avant la première attaque. Je ne cherche pas à prendre une échappée mais je surveille les meilleurs et en particulier Benjamin Perusin. Le premier passage sur la ligne me met en confiance, je remonte assez facilement le peloton dans les pourcentages alors que j'étais mal placé en bas. Au deuxième tour, je décide de me tester sur le challenge. Je passe troisième et premier du peloton. Une échappée de quatre personnes finira par sortir. L’écart grandit et le rythme du peloton finit par diminuer personne ne souhaite relayer. Je commence à m'inquiéter et mène le train dans les ascensions et à prendre des relais sur le plat. Mais comme je me retrouve seul je décide de changer de technique en relançant l'allure en attaquant. Ça finit par payer car d'autres ont commencé à relancer et attaquer. On a ainsi fini par revenir sur l'échappée. Moi je me suis remis au chaud pour préparer la fin de course et le challenge du 6ème tour. A chaque tour j'aborde la montée en étant complètement sur la droite. Bien que je perde tout d'abord des places au profit de ceux qui remontent sur la droite. Je peux remonter ensuite dans la descente et être relativement bien placé sur les premiers pourcentages. Je passe la ligne en tête après avoir successivement pris les roues des coureurs remontant à l'avant. Je passe le petit rond point à 100m de la ligne deuxième et produit mon effort sur les derniers 100m. J'ai espoir pour le challenge mais cet effort va se payer au sommet de la deuxième bosse. Tout le monde est à fond alors que l'on entend le son caractéristique que font les roues lors d'une attaque. C'est Perusin qui passe au sprint le haut de la bosse. On ne le voyait plus depuis plusieurs tours mais maintenant on comprend pourquoi. Tout le monde a pris un coup derrière la tête et bien qu'il reste encore deux tours la différence de niveau est telle que revenir sur lui va demander une organisation dans les relais qu'il n'y a pas encore eu. Deux coureurs partiront en contre et réussiront à le rejoindre. L'organisation est mauvaise si bien qu'au pied de la bosse finale, ils sont encore deux devant avec une avance suffisante pour devancer le peloton. Je parviens à me placer en troisième place du peloton au niveau du rond point et après l'effort le plus violent de cette course je termine 4ème au scratch et 3ème de ma catégorie.

Le podium est dans la poche mais le challenge ne l'est pas. On ne peut pas tout avoir. :)
Il reste la course à Villariès la semaine prochaine et la saison sera terminée.



FSGT Balma

GP de Balma

Clément


J'ai participé dimanche dernier (20/09) au GP de Balma, troisième course comptant pour le challenge d'automne en FSGT. 

Le circuit

C'est un circuit de 1.5 kilomètres plat avec un coup de cul à 500m de la ligne. La route est large et rend très bien. Un challenge sprinteur a lieu régulièrement. Comme d'habitude le peloton est composé des 1,2 et 3. Nous sommes exactement 21 en 1ère. Nous avons 1h30 de course et 3 tours à réaliser.

L'objectif

La semaine précédente j'ai pu me rassurer sur mon niveau actuel. Je suis donc sûr de pouvoir suivre le rythme jusqu'au sprint final. J'espère donc finir bien placé. Cependant, la semaine a été éprouvante physiquement (une sortie le jeudi où j'ai rarement forcé autant) et je ne suis pas prêt mentalement à me mettre à 200%.

Le résumé

Je suis cette fois-ci aussi accompagné d'Aurélien. Il n'attend pas longtemps pour sortir et amasser les points du challenge. De mon côté je me laisse tirer en restant bien placé. Je suis les attaques des coureurs qui me semblent dangereux. Je place parfois une accélération mais rien de bien convainquant. Le coup de cul est trop court et je n'ai pas l'envie de me mettre dans le rouge en chasse pendant trop longtemps. Les tours s'enchaînent mais plus aucune échappée arrivera à prendre une avance conséquente. Le seul à être impressionnant est Benjamin Perusin qui tiendra plusieurs tours devant le peloton. Au dernier tour, je me retrouve un peu mal positionné quand le futur vainqueur, Louison de St Gaudens attaque. J'essaie de remonter sur la petite bosse mais le vent en haut m'empêche de me replacer correctement avant le dernier virage. Je termine au sprint avec un braquet trop souple, 10ème au scratch et 7ème des 1ères .

Sur un circuit tout plat j'ai réussi à rester à l’affût toute la course. J'attendais avec impatience la prochaine course à Paulhac.

mardi 15 septembre 2015

FSGT : GP de Pins-Justaret

GP de Pins-Justaret

Clément


J'ai participé ce dimanche au GP de Pins-Justaret, deuxième course comptant pour le challenge d'automne en FSGT. 

Le circuit

C'est un circuit de 3.5 kilomètres tout plat. Allez pour être exact, le plat est ponctué de ralentisseurs plus ou moins brutaux ... . La moitié du circuit se fait en ville et l'autre moitié se fait sur une route assez étroite exposée au vent. Vous l'aurez compris ce n'est alors pas du tout un circuit taillé pour moi. De nombreuses primes en nature et en liquide sont distribuées tous les 2/3 tours, ainsi beaucoup de monde est venu tenter sa chance. Nous sommes une bonne cinquantaine en 1,2,3. Nous avons 21 tours à réaliser soit 73 km.

L'objectif

Bien sûr j'ai en tête le challenge d'automne et les primes mais concrètement je n'ai pas totalement confiance en mes capacités de rouleur. Donc le seul objectif est de prendre de l'expérience et si l'occasion se présente je tenterai ma chance. Sachant que comme je l'ai dit, il y a pas mal de monde dont le champion de France FSGT par exemple.

Le résumé

Le départ est donné à 14h30, après un appel qui commençait à s'éterniser. D'entrée de jeu, je cherche à me positionner vers la 10/15ème place de sorte à pouvoir suivre le déroulement de la course. Je suis venu à Pins-Justaret avec Aurélien Coquil et on s'est mis d'accord pour essayer de prendre une échappée ensemble. Il essaye le premier tour mais c'est loupé. Au 4ème tour, j'ai réussi à être bien placé pour le sprint, je sors du rond-point en deuxième place et 100m plus loin j'empoche la prime de la 3ème place. Aurélien réessayera mais ça reste pour le moment infructueux. Au 7ème tour, je profite d'un moment d'observation pour tenter ma chance. Au bout d'un kilomètre d'effort, un trou a été fait. On tiendra presque trois tours avant de se faire reprendre. Dans cette aventure, j'ai lâché beaucoup de force pour doubler le peloton des 4 et 5 caté. Au onzième tour, Aurélien vient à ma hauteur et me prévient qu'il va attaquer en sortie de virage et qu'il faut que je le suive. On parvient à sortir à 6, puis 7 un tour plus tard. Durant nos 5 tours d'échappée, j'ai pu lancer Aurélien sur un sprint. Notre échappée a perdu en vitesse au fil des tours, moi le premier avec un avertissement au mollet sur une relance. De peur de me retrouver avec une vraie crampe, j'ai arrêté de prendre des relais le temps de me refaire une santé. Nous nous faisons reprendre 20 km avant l'arrivée. Une fois repris je me suis laissé descendre dans le peloton pour récupérer avec l'espoir d'avoir une chance pour l'arrivée. J'ai seulement commencé à remonter à deux tours de l'arrivée. Dans les derniers 500m, je suis encore trop loin pour avoir une chance. Je termine 13ème au scratch et 8ème de ma catégorie.

Je suis satisfait de ma course. Je réussis, sur un terrain tout plat, à prendre ma première échappée et ma première prime sur un sprint ! J'ai pu avoir plusieurs conseils d'Aurélien qui seront certainement utiles à l'avenir.


samedi 29 août 2015

Bilan de l'année et objectifs de fin de saison

Petit bilan de mon année de vélo jusqu'à présent

Tous les objectifs que je m'étais fixé au début d'année viennent de se terminer avec la Jalabert. 
Je tire déjà un très bon bilan de cette année. Ma montée en première FSGT après mes victoires en seconde caté, mes résultats à la mountagnole, la multisegur. Et pour finir la Jalabert, où j'ai pu rouler aux côtés de quelques Elites. L'année prochaine, aucun doute sur le fait que je prenne une licence FFC dans un autre club, il s'agit maintenant de choisir lequel.

Pour ce changement, mon niveau en tant que grimpeur est suffisant. Par contre, je manque toujours de puissance pure sur le plat notamment. Il faut quand même remarquer que je me suis bien amélioré depuis le début d'année car je partais de loin. Autre point faible à améliorer et c'est surement le plus important : je récupère très mal après un effort intense. Je suis capable de développer de la puissance sur plusieurs minutes mais il me faut du temps pour m'en remettre. cf mon asphyxie en haut de Fontbruno après deux attaques. Donc jusqu'à la fin de l'année, ce sera moins de montagne plus de fractionné à l'entraînement et en compétition. 

Pour les compétitions, je vais participer à quelques FSGT et peut-être à la Tarbaise. Le nombre de participations dépendra de la quantité de travail à fournir pour les études. Mais je suis motivé pour parvenir à conjuguer les deux aussi bien que pour ma première année de DUT. Du coup, j'essayerai peut-être de remporter le challenge d'automne FSGT ou alors de remporter une course en première catégorie. Ce serait une belle conclusion pour ma première saison complète et sérieuse dans le vélo. 

jeudi 27 août 2015

La Laurent Jalabert 2015 (Clément)

La Laurent Jalabert 2015

Par Clément


Comme chaque année depuis trois ans, j'ai rendez-vous sur la cyclosportive "La Jalabert" à Mazamet. J'ai participé à ma première compétition lors de cette course, il y a trois ans. Et c'est aussi sur cette course où j'ai pris le plus de plaisir, l'année dernière, en finissant 7ème de "la Nicolas".

Le circuit

J'en ai déjà parlé plus tôt dans l'année. L'article en question
Apparemment, je ne m'étais pas trompé. Si bien qu'il y a eu autant de participants sur le grand parcours que sur le petit. Pour ma part, je ne parlerais que de "La Laurent". Je laisserais "La Nicolas" pour Benjamin :)
Après 1 kilomètre de course neutralisé pour sortir de Mazamet, nous longeons la montagne noire sur 15km. C'est une route assez tortueuse et étroite où nous passons dans des villages dont les coins de certaines maisons cachent la sortie des virages. C'est donc une route plutôt dangereuse pour un début de course. La première ascension est celle de Fontbruno, 12 km à 5% en arrondissant. C'est une montée longue mais assez roulante que je connais bien. Vient 17 km de descentes et de replats dans la forêt, nous conduisant vers Cuxac. Puis 11 km de faux plat montant dont seulement le dernier kilomètre présente une réelle difficulté. A mi-course, on redescend pendant 9 kilomètres sur une route rendue dangereuse à cause de la pluie de la nuit. La troisième côte ne fait que 3 kilomètres mais elle est selon moi la plus pentue avec plus de 6%. Pendant les 27 km suivants, nous sommes dans l'Aude sur la portion théoriquement la plus facile avant d'entamer la montée du Pic de Nore par Cabrespine. Soit 20 km d'ascension avec 2 replats et les 6 derniers kilomètres à plus de 6%.

L'objectif

La veille, j'ai pu aller vérifier la liste des participants. J'ai pu reconnaître le nom de plusieurs Elite FFC ainsi que des coureurs m'ayant battu sur la mountagnole fin juin. Finalement, en terme de place, j'ai estimé que je pouvais peut-être rentrer dans le top 10 au scratch et espérer un podium dans ma catégorie (A : 17-29 ans). Sinon, je voulais battre certains coureurs précis. Notamment, j'espérais avoir comblé durant les vacances l'écart de niveau que j'avais avec Samuel Leguevaques sur la multisegur en Andorre. La différence était assez flagrante alors qu'il avait fini 2ème et moi 3ème. On peut appeler ça un rival.

Le résumé

KM 0 : Je suis plutôt bien placé au départ à côté de Samuel environ en 30ème position.

KM 3 : Le départ est donné ! Il ne pleut pas mais la route est mouillée.

KM 3-15 : Je m'efforce de rester autour de la 15ème place. La plupart du temps nous roulons en file indienne car la route est étroite. Personne ne fait vraiment le forcing devant et il n'y a pas de problème pour suivre.

KM 15-24 : Montée de Fontbruno toujours à l'avant. Pas d'attaque vraiment significative. Le rythme me convient.

KM 24 : On arrive en haut et en sortant de la forêt le vent pointe le bout de son nez. Du coup plus personne pour imprimer le rythme. Certainement pas moi qui suit en 4ème position. Sébastien Pillon, avec qui j'avais pu discuter à l'arrière du podium en Andorre et mon favori du jour, se décale sur la gauche. Il est à la vue de tous et on attend simplement le moment où il va attaquer. Ça ne coupe pas et il accélère et ce n'est pas pour rigoler. Beaucoup partent en contre et comme je suis bien il n'y a pas de raison de s'économiser. Ce n'est pas tous les jours que l'on peut se mesurer aux Elites.

KM 26 : Enfin le sommet ! Ce n'est pas une, ni deux, mais trois attaques qu'il a fallu suivre. A chaque fois nous sommes à plus de 30 km/h. Je suis en hyper-ventilation, tellement que l'on m'a dit que j'étais en train de faire de l'asthme. Heureusement qu'à cette vitesse là, sucer la roue de devant permet de s'économiser un peu.

KM 26-50 : Mis à part une nouvelle attaque juste après le sommet, je fais la descente dans les roues et récupère un peu. Certains passages sont dangereux avec l'humidité mais j'arrive à anticiper grâce à la reconnaissance que j'ai effectuée la semaine précédente.

KM 52 : Nous sommes emmenés depuis un moment déjà par un coureur de Réalmont. Je suis en 4ème position derrière deux coureurs de l'UVMazamet. Je les entends se concerter sur leur prochaine attaque. L'un accélère puis l'autre attaque. Je prends la roue mais c'est un coup dans l'eau car tout le monde suit. Conséquence : plus personne ne roule et je me retrouve devant sans forcer. A se regarder, je finis par prendre quelques dizaines de mètres avec un coureur de l'UVM. Bien que nous ayons essayé de profiter de ce flottement, le retour du peloton ne s'est pas fait attendre.

KM 55 : Alors que la vitesse de notre peloton n'est toujours pas très élevée, je prends le relais au moment d'arriver sur les plus gros pourcentages de cette seconde montée. L'idée est d'éviter une nouvelle attaque qui pourrait m'être fatale. Nous arrivons à Les Martys sans aucune attaque, je relâche alors un peu mon effort.

KM 57 : C'est une erreur ! Une nouvelle attaque étire le peloton et j'attaque la descente trop loin de la tête. Cette descente est dangereuse et demande de la maîtrise. Je suis rappelé à l'ordre plusieurs fois. La première fois une bosse se situe pile sur la trajectoire du virage au moment de freiner. Le coureur devant moi part tout droit car son vélo a légèrement décollé. Moi je parviens à mieux anticiper mais au prix d'un bel extérieur. Plus bas, j'arrive un peu vite sur le coureur qui me précède et en freinant pour l'éviter ma roue arrière chasse. Plus de peur que de mal, mais c'est du temps de perdu sur la tête de course. A rajouter qu'à ce moment là, nous rattrapons les retardés de "La Nicolas". Au final, d'après le survol de Strava, je perds 20s sur la tête de course dans cette descente.

KM 67 : Au pied de la montée de la Tourette, j'aperçois la tête avec 200m d'avance. Je ne connais pas la montée mis à part qu'elle est relativement courte et assez pentue. Je fais donc cette montée à bloc. Je suis rapidement rejoint par Samuel. Nous rattrapons quelques lâchés du groupe de tête et derrière nous, ça explose. Comme j'arrive à suivre Samuel (pour le moment), je lui propose de rester à deux.

KM 70 : Arg, enfin la fin... Je me suis fait surprendre par la durée de la montée. Presque 10 minutes à cette vitesse, j'allais lâcher prise. Samuel a vraiment roulé fort et derrière je me concentrais seulement sur sa roue. Je faisais l'élastique et pédalais avec les épaules, vraiment un mauvais quart d'heure.

KM 70-85 : Du plat puis une descente, mais pas vraiment de quoi récupérer. Déjà parce qu'une nouvelle chute survient devant moi au moment de passer un petit pont. Le coureur bloque sa roue avant sur une portion de route glissante. Le vélo est sur la gauche et le bonhomme sur la droite au milieu de ce petit pont. Derrière lui, j'ai bien senti en freinant que j'étais à deux doigts de le suivre. Dans la descente, notre petit groupe de trois essaye de revenir sur l'avant de la course. Cependant, le vent souffle latéralement dans l'Aude et ne nous aide pas. Pour ma part, j'ai du mal à prendre mes relais, je manque de puissance et l'acide lactique dans les jambes commence à vraiment me gêner. Toujours d'après le survol de Strava, nous avons perdu 1 min sur la tête dans cette "descente". Ce qui fait 1 min 30 de retard, mais à ce moment nous ne le savions pas.

KM 85 : Nous avons rattrapé un gars lâché de l'avant. Mes quelques relais ont été inefficaces, dès que je passe devant, je bute contre le vent et lutte pour dépasser le coureur. Nous arrivons sur une nouvelle bosse de 1.5 km à 4%. Samuel qui fait un gros boulot continu sur son effort tandis que les deux autres décident d'arrêter la poursuite. Je suis entre les deux sans savoir quoi faire. Finalement, je me motive pour essayer de suivre Samuel qui a pris une 50aine de mètres. C'est quitte ou double, soit j'arrive à le suivre et j'assure au moins ma place actuelle car nous allons certainement creuser l'écart avec nos poursuivants, soit je me brûle les ailes avant le pic de Nore.

KM 86 : Je n'ai pas réussi à reprendre un seul mètre sur Samuel et en haut le vent souffle de face. Mais en me voyant, Samuel va ralentir pour m'attendre. Je l'en remercie encore car il aurait très bien pu continuer tout seul.

KM 86-98 : Samuel fait un très gros boulot face au vent, j'ai envie de lui rendre la pareille en le relayant de temps en temps mais comment est-ce que je pourrais le relayer à plus de 35 km/h avec un vent de face ? La pression est un peu retombée, plus personne devant ni derrière. Nous avons pu échanger quelques mots sur le club pour 2016 et nous commençons à calculer notre place actuelle. Nous arrivons à Cabrespine en se disant que nous allons arriver à Nore sans revoir personne.

KM 99 : Début de l’ascension finale, je lui ai demandé de ne pas m'attendre cette fois car je doute pouvoir le suivre encore 20 km avec les contractures qui sont proches. C'était sans compter sur un motard venu faire un écart entre la tête et nous. Il nous annonce 45s de retard ! Plus tard, nous voyons au loin le groupe de tête.

KM 103 : 30 secondes ! Samuel est motivé et continu à faire le train pour tenter de revenir, quand il ralentit un peu j'essaie de me décaler pour le relayer mais à chaque fois je bute contre le léger vent.

KM 105 : Nous arrivons sur le premier replat et nous venons de voir le groupe de tête au loin.

KM 107 : Au joie ! Nous sommes revenus de loin ! Tous les cadors sont là et nous avec ! Petite tape de la main avec Samuel et décontraction des muscles. C'est une demi-victoire pour moi ! Nous sommes un peu plus de dix dans ce groupe mais si un homme seul a pu reboucher 1 min 30s à lui seul, cela veut dire que devant ils sont encore frais comparé à nous.

KM 110 : Et voilà ! Une vraie mine a été placée et ils contrent chacun leur tour. Nous arrivons au second replat vers Pradelles et cette fois-ci c'est Samuel qui peine, compréhensible après tous ses efforts. Je ralentis car j'ai bien l'intention de finir avec lui.

KM 113-Arrivée : C'est ma 4ème montée du pic de Nore par ce côté et jamais la montée ne m'a paru aussi longue. Pourtant, il n'y a pas beaucoup de vent par rapport à d'autres fois mais je suis au bout du rouleau. Samuel m'accompagne et passe la ligne 11ème et moi 12ème.


Je suis 3ème de ma catégorie et 12ème au scratch. En terme de place l'objectif est rempli. J'ai réussi à suivre Samuel mais sans lui je finissais bien plus loin. Je regrette un peu de m'être encore fait piéger au moment de basculer dans une descente. Mais au moins je suis resté sur le vélo et arrivée en un seul morceau. Ce qui me ravit le plus c'est d'avoir pu rouler avec des Elites.


La petite photo avec les frères Jalabert sur le podium :)



Mon parcours

mercredi 12 août 2015

Défi des vacances : Le Mont Ventoux * 2

Voilà un petit aperçu de notre (en famille) expédition au Mt Ventoux de Mardi dernier.


Tout d'abord, je vous invite à lire le résumé que j'ai déjà fait sur mon activité Strava.


Beaucoup de personnes grimpent le Ventoux pour le loisir et le défi que cela représente. Mais j'ai rencontrer une personne qui lui allait à son travail en vélo (au restaurant au sommet). Une heure et demi d'effort pour aller travailler Tout le monde ne fait pas ça !


Moment de solitude, en lutte contre la pente.


Le sommet est en vue mais qu'il semble encore loin !


Finish à bout de souffle, difficile de trouver l'oxygène au sommet.

C'est reparti pour une nouvelle ascension par Malaucène cette fois-ci.


Deuxième arrivée au sommet du géant. Ce n'est plus aussi fringant et surtout il y a beaucoup plus de monde cette fois-ci!


Pendant ce temps là, mon père lutte aussi sur cette ascension mythique. 


Durant l'été, c'est environ 1000 personnes qui gravissent le Mt Chauve chaque jour. C'est tout autant de belles histoires à raconter.


La photo au pied du panneau semble être un bien maigre trophée après tant d'effort. ^^



samedi 8 août 2015

Candié le 29 Juillet 2015


Candié (FSGT 4ème et 5ème catégorie)
Benjamin

Après un mois sans course, je reprenais la compétition ce mercredi 29 Juillet sur le circuit de moto de Candié, à quelques kilomètres de chez moi.
Un circuit très court, de seulement 800 mètres, tout plat, le vent a son importance, étant de face juste après la ligne d'arrivée et de côté sur la ligne droite opposée à la finale. Les potes sont venus me voir aujourd'hui, on fait ensuite une soirée chez moi. J'ai donc des supporters à ne pas décevoir.
On part pour 60 tours pour une distance d'environ 50 kilomètres. Il y a des challenges (classement par points) aux 12; 24; 36 et 48ème tours. Cette course est organisée tous les mercredi soir des mois de Juillet et de Aout.

Le départ est donné à 19 heures. Nous sommes 59 dont une femme. Immédiatement la féminine fait le départ, accompagnée d'un autre concurrent, après un bref moment d'hésitation, je choisis de faire l'effort pour revenir sur eux. C'est donc détaché que je passe une première fois la ligne d'arrivée sous les ovations de mes supporters.



Nous allons faire deux autres tours en tête, avant de nous faire avaler une fois la ligne d'arrivée franchie pour la troisième fois :



Une fois cette petite échappée terminée, je vais sauter dans les coups pendant quelques tours, mais après le premier challenge que je ne fais pas, j'ai besoin de souffler un peu. Je suis en manque de rythme n'ayant pas couru depuis quelques semaines, il faut donc que je descende le cardio.
Sur un circuit comme ça, l'abri est primordial, et de fait, personne n'est lâché, il n'y a pas de grosses relances et du coup, on dépense beaucoup d'énergie pour pas grand chose, je tente toutefois de participer à quelques coups, certains prennent quelques mètres, mais rien de bien sérieux, il y a toujours un concurrent pour boucher les trous.





A 20 tours de l'arrivée, je comprends que ça va sans doute se terminer au sprint, je me repose donc en tiers de peloton, pas trop loin de la tête au cas où un gros groupe se détache, mais assez abrité pour économiser des forces pour le sprint final.
A 5 tours de l'arrivée je décide de remonter, mais à trois tours de l'arrivée, je me fais enfermer et me revoilà dans les profondeurs du peloton, je suis obligé de forcer pour arriver à me replacer, je fais un gros effort à 600 mètres de la ligne pour arriver dans la courbe finale dans les 15/20 premiers. Malheureusement pour moi les tous premiers sont déjà loin.
Cependant, je relance fort et je commence à bien remonter jusqu'à ce qu'un concurrent face à une vague sur moi et m'oblige à donner un gros coup de frein pour ne pas le percuter. Je perds en vitesse et doit m'employer pour relancer, je remonte encore mais pas suffisamment, je vais chercher une huitième place qui bien que sympa, ne me satisfait nullement.

J'ai du mal à frotter, à prendre des risques (calculés) et j'ai un certain déficit de puissance sur les courses aussi plates, mais je pense que le top 5 voir le podium étaient envisageables sans ce freinage... Déçu donc.
La moyenne, c'est la plus grosse que j'ai faite, à savoir 41 km/h de moyenne.
Voici l'arrivée en vidéo (coup de frein à la douzième seconde) :



Résultat : 8ème/59 partants

lundi 27 juillet 2015

GP de Domessargues

FSGT : GP de Domessargues

Clément

Ce dimanche 26 juillet se déroulait l'arrivée du Tour de France qui a vu la victoire de Froom'inator. Mais le matin j'avais rendez-vous à Domessargues, petit patelin pommé du Gard. Je profite de mes vacances pour m'entraîner et cette course organisée par la FSGT va me permettre de faire du rythme. C'est aussi la première fois que je vais courir en première catégorie !

Le circuit

C'est un circuit de 3 kilomètres en forme de triangle sans difficulté majeure. Bien que le premier côté monte un peu, le vent dans le dos n'aide pas à sortir. La montée se fait donc à plus de 30 km/h. Au bout de cette montée, il y a un virage en épingle très lent puis, le deuxième côté de ce triangle, complètement exposé au vent de côté qui vient de la droite. En plus de ce vent, il faut ajouter que la route ne rend vraiment pas bien et qu'elle ne fait pas plus de 3 mètres de larges. Enfin, le troisième côté de ce circuit est la départementale. Très bon rendement mais le vent de face se fait ressentir.
Il y a 25 tours à réaliser pour les 1, 2 ,3 soit un peu plus de 75 km.

L'objectif

Rien de particulier. Je ne connais pas le niveau dans la région et le circuit n'est, a priori, pas fait pour moi. Je pars donc avec pour but de tester des choses. Jusqu'à maintenant je n'ai jamais attaqué en course et ai juste attendu l'arrivée pour produire mon effort. Cette fois-ci j'animerais la course quitte à faire n'importe quoi autant que ce soit avec panache x-)

Le résumé

Sur la ligne de départ, j'ai le dossard numéro 1. Toutes les catégories partent en même temps et nous sommes alors 35. En première catégorie, nous sommes à tout casser 4 ou 5 mais je n'en ai rien à faire. De toute façon c'est décidé je fais le départ. 
Comme prévu au bout d'un tour je suis dans la première échappée à 4. J'ai dû pour cela partir en contre et ça m'a coûté un peu plus d'énergie que ce que j'aurais espéré. Nous faisons un autre tour la tête dans le guidon, mais cela ne suffit pas et on se fait reprendre. 
Ensuite impossible de compter toutes les attaques. Je dois souffler un peu et ne cherche pas à sauter dans les roues. Certaines équipes sont bien représentées avec 3 coureurs. Ne me sentant pas capable de remettre une attaque, je cherche plutôt à contrôler les équipes les plus représentées. Un groupe de deux a réussi à creuser un écart de quelques centaines de mètres. Intercalés entre eux et le peloton plusieurs coureurs font l'effort pour revenir et former un groupe. Moi, derrière, je ne laisse plus sortir personne mais je me retrouve de plus en plus seul pour mener la chasse. Quand on a vent de face, je n'ai personne pour me relayer, dans la montée ça attaque, puis quand on reprend le vent de côté les attaquants coincent et je les reprends avant de tourner sur la départementale. Ce n'est certainement pas comme ça que l'on revient sur une échappée. J'ai bien essayé de sortir moi-même mais je n'avais pas de quoi revenir tout seul en chasse patate. 
Les échappées ont pu former un groupe de 8 et en s'organisant, ils creusent l'écart. Je suis le seul à tirer le peloton, nous avons d'ores et déjà perdu. Il reste pourtant encore deux tiers de la course à parcourir. Je ne suis pas venu pour me la couler douce donc je continue de jouer les coéquipiers modèles et à tirer tout seul le peloton. Une ou deux fois, je trolle ceux dans ma roue pour espérer avoir un relais mais rien de concluant. Comme je commence à fatiguer, je préfère me lancer décrocher quand ça attaque dans la montée. De toute façon, je reviens toujours en prenant le vent et en reformant un éventail. 
Les tours s’enchaînent comme ça jusqu'au 20 ème tours. J'arrête de cravacher devant pour lancer les 4 et 5 faire leur sprint d'arrivée. Je considère avoir bien bossé depuis le début et maintenant je suce les roues pour me refaire une "santé" avant l'arrivée dans 5 tours. Le dernier tour est le plus lent. Je me retrouve encore une fois devant avant de tourner sur la départementale. Cette fois-ci pas question de leur amener le sprint. Il me faut presque appuyer sur les freins pour me retrouver dernier du groupe (d'une dizaine). Je décide alors de partir pour faire le kilomètre. Je pars donc dans une opération complètement suicidaire avec le vent de face (bien qu'il me semble avoir un peu diminué depuis le départ). C'est avec la banane sur le visage que je me dresse. Je déboule de derrière et je sens que j'ai réussi à prendre quelques mètres. 52 km/h sur le compteur. Après 400/500 m, je me retourne, un groupe de 4 revient sur moi. Je relâche un peu mon effort et aborde le dernier virage en tête. Ils ont réussi à reprendre ma roue et je me fais doubler sur le sprint.

Je n'ai aucune idée de ma position et malgré le fait que j'ai raté le bon coup, je suis assez fier. Je me suis bien amusé à troller, attaquer et mener le train devant le peloton. Je suis à 183 puls de moyenne sur la première heure, un effort qui ressemble presque plus à l'ascension d'un col. Je remarque aussi que j'ai beaucoup progressé sur ce type de course plane. Il faut que je me mette en tête que j'aie aussi une chance de gagner sur ce terrain.

mercredi 15 juillet 2015

Multisegur Volta als Ports d'Andorra

Multisegur Volta als Ports d'Andorra


Tel est le nom de cette cyclo disputée en terre andorran. Je suis inscrit sur le petit parcours de cette cyclo depuis février et malgré une hésitation pour basculer sur le grand parcours présentant un défi physique plus intéressant, j'ai préféré rester sur le parcours me permettant d'envisager un bon résultat final. 
Venons-en au profil de cette course. Au programme 80 km au cœur de l'Andorre. Les 7 premiers kilomètres sont neutralisés et sont relativement sinueux. Le départ réel est donné à l'entrée d'un tunnel d'environ 2 bornes. On roule ensuite dans une vallée en faux plat descendant jusqu'à un demi tour au kilomètre 22. Les premiers vrais pourcentages sont seulement après 10 kilomètres de faux plat montant. C'est à partir de là que les choses intéressantes commencent ! Le premier col, le col d'Ordino est annoncé à environ 9 km mais en réalité on peut doubler cette distance à cause des premiers pourcentages assez durs mais irréguliers qui ne sont pas pris en compte.
Après une descente rapide, on arrive dans une vallée constituée d'une série de raidillons. Le village El Serrat indique le début du vrai col. Des passages à 14% qui font vraiment mal. L'arrivée se situe 10 km plus loin à 2225 m d'altitude.
Au vu du niveau sur la course, j'ai pour objectif de faire un podium.


Le départ est donné à 8h30. Des drones nous survolent et nous filment, ça nous fait patienter un peu. Le départ des deux courses s'effectue en même temps mais la grande démarre devant nous. Je suis donc placé au milieu du peloton mais dans les premiers de la petite. 
Le départ est donné et s'engage alors la remontée vers l'avant. Je me place sur la gauche de la route et commence à remonter. Je suis d'abord aidé par Eric Gavalda, un membre de mon équipe qui me remontera sur 500 m lors d'une relance à 40 km/h. Puis je change de roue pour celle d'Angel Puerta. Pendant tout le parcours fictif, je me suis contenté de le suivre pour remonter le peloton, un vrai gain dans ce genre de moment tendu. Nous arrivons à l'entrée du tunnel et la voiture ouvreuse fait signe du départ. A ce moment, je suis à vue de nez un peu plus de cinquantième, placé en plein milieu du peloton. Un avantage car ça commence tout de suite à visser. Vraiment une sensation plaisante de rouler à 55km/h sans forcer sur du plat. La sortie du tunnel est quelque peu acrobatique et nous amène vers une descente. Ça s’étire et le passage d'Andorre la Vieille va créer de réelles cassures. Je suis pris dans l'une d'elles. Angel le remarque et ralentit pour venir me tirer. Je pus boucher les 150 m restant après son coup de main.
Je n'ai eu ensuite qu'à gérer mon positionnement. Le demi tour au bout de la route est un peu houleux mais je reste bien placé. Quelques kilomètres plus loin se trouve la zone de séparation des deux courses. Après la séparation des deux groupes, c'est le moment de faire le bilan de la première partie de course qui consistait à remonter le peloton. Je suis dans le groupe de tête composé de 7/8 coureurs. Derrière, il n'y a pas grand monde. Quelques kilomètres plus loin je vois revenir Angel qui a fait l'effort pour rentrer dans le groupe, nous sommes donc une dizaine mais pas pour longtemps car les premiers pourcentages approchent. Je me sens bien dans ces raidillons et me demande si je ne devrais pas mettre une mine tout de suite. Je me ravise car j’appréhende un peu les deux cols à venir et nous en sommes encore trop loin. De plus, cela fait quelques kilomètres que j'ai remarqué que le serrage rapide de la roue avant n'était pas à sa position de départ. Je crains que la roue se desserre. Tandis que le groupe se réduit, je remarque que le serrage a encore bougé. Je ne m'arrête pas immédiatement, j'attends le meilleur moment qui me permettra de ne pas perdre de temps. Une petite pensée à Benjamin qui connait ce genre de pépin me traverse. Je profite d'un long replat pour m'arrêter. Arrêt éclair et efficace d'une quinzaine de secondes. La roue était en effet en train de se desserrer. Je repars à fond pour reprendre le groupe qui me semble avoir ralenti pour m'attendre. Je les rejoins juste avant d'arriver dans les premiers gros pourcentages de la journée. Nous sommes donc 6. Deux coureurs restent en arrière et semblent être à la peine. Un aveyronnais est à peu près à ma hauteur. Un andorran habillé en BMC me donne l'impression de lutter pour rester devant. Et enfin, Samuel Leguevaques ,avec qui j'ai roulé au tour du Tarn sud, laisse une impression de facilité. Il imprime le rythme et semble profiter à fond du paysage. 
Nous arrivons au rond-point qui va nous diriger vers la véritable ascension d'Ordino. Samuel continue de donner le rythme. De 6 nous passons à 4, puis 3 (Samuel, le BMC et moi). Pour ma part le rythme est légèrement trop soutenu et je commence à lutter pour tenir la roue. J'entre dans ma zone de surrégime à 187 puls. Je suis troisième et rester plus longtemps pour finir par exploser serait dommage. Je relâche l'effort mais pas d'un coup. Je veux seulement retrouver mon rythme de croisière. Je peux enfin relever la tête et profiter du paysage, c'est vraiment beau ! Derrière, j'ai pris 100 à 200 m d'avance sur l'aveyronnais. Devant, l'écart grandit mais pas si vite que ça. La suite de la montée je la fait en vérifiant ma FC, je suis enfin redescendu à mes valeurs habituelles entre 180 et 182 puls. Au sommet, il n'y a plus personne devant moi ni derrière. A moins d'une défaillance d'un des coureurs devant moi ou de ma part, je ne reverrais personne d'ici la fin de la course. L'écart s'étant fait à la pédale, à part une défaillance, il n'y a pas de raison que le classement change pour moi. C'est donc psychologiquement prêt à me battre en solitaire que j'aborde la descente. Il me semble faire une bonne descente, je relance en sortie de virage, sans prendre trop de risque. Je commence quand même à me sentir un peu seul en arrivant en bas à Ordino. Personne au bord des routes, pas de voitures... 
Enfin la civilisation au moment de prendre le rond point m'amenant vers la vallée précédant le dernier col. J'ai pu repérer cette route la veille. Je sais donc qu'il est impossible de si reposer à cause du parcours accidenté. Un ravitaillement est placé juste avant El Serrat. Je prends au vol un verre d'eau. Il commence en effet à faire chaud. 
Les premiers pourcentages sont terribles, danseuse obligatoire. Je cherche du regard mon poursuivant afin de savoir si je dois m'inquiéter. Je finis enfin par le voir dans une longue ligne droite. Il doit être environ à 2 min, pas de quoi s'affoler. Je maintiens un bon rythme sans chercher à me mettre dans le rouge. Le col est long mais j'avance inexorablement vers le sommet. J'arrive au dernier ravito avant une série de lacets. Un autre verre pour s'arroser et je rattrape Sylvie du VSC ayant anticipé la course. Dans ces lacets, je double plusieurs touristes luttant contre la pente. Je passe la ligne après 2 h 55 min d'effort.

Je suis à 2200 m d'altitude et je suis l'un des premiers à profiter de ce paysage.
Le contrat est rempli, je monte sur le podium. Un beau groupé de l'équipe qui place 6 coureurs dans les 35 premiers de la course. Angel finit 15ème et je le remercie pour son aide.
Pour terminer, quelques mots sur le podium. Je ne suis pas habitué et c'est le gros stress. Heureusement que je n'étais pas le seul français et que j'avais la compagnie de Samuel. Nous montons sur le podium à deux reprises (retard des coupes le premier coup). Nous ne pigeons rien de ce que dit le speaker andorran à part nos noms. Derrière le podium, j'ai pu discuter avec Sébastien Pillon (US Montauban DN2) qui finit deuxième de la grande derrière un pro d'Orica Green Edge. 


Et non, pas eu le droit à la bise sniff




mercredi 8 juillet 2015

La Mountagnole par Benjamin

La Mountagnole 

Vu par Benjamin

 

 Mon parcours

 

On commence par une mauvaise nouvelle, 48 heures avant la course, mon père remarque que ma selle est fendue en deux, je pensais qu'il y avait juste une petite écorchure mais c'était bien plus grave, obligé donc de changer la selle la veille du départ.
C'est la course la plus dure de la saison; Elle part de Tarascon-sur-Ariège pour se terminer à Auzat. Mon père m'accompagne à la course, on doit partir à 4 heures 15 du matin, mais nous sommes tous deux réveillés à 3 heures du matin, donc après un petit déjeuner nocturne, nous voilà lancés sur la route, pour le moment en voiture sur cette longue ligne droite qui nous mène à Tarascon. Nous y arrivons à 6h30 et je remarque que sur les sommets entourant la ville que la brume est encore un peu présente, contrairement à ce qu'annoncée la météo; par contre la température est déjà assez bonne.
Je partirais dans le sas prioritaire, j'en ai en effet fait la demande.
Je laisse donc mon père à la voiture et me dirige, à 7h30, vers le départ, cette courte distance va me servir d'échauffement, avec une belle bosse, bien que courte, et une descente sur une petite route à flan de montagne, magnifique. Cependant, je ne peux pas rentrer dans mon sas, en effet, nous devons attendre que les participants de la Grande Ariegeoise (167 kilomètres) partent. Nous y rentrons donc à 8 heures et quelques. Ceci pour une attente d'environ une demi heure, notre départ étant pour 8 heures 30.
Je croise certaines connaissances et vais partir aux côtés d'un autre gars de Lavaur et à côté de Clément, ce qui nous permet d'échanger avant le départ. Je suis également aux côtés d'un autre pote que je croise sur les courses UFOLEP, ça me fait donc bien plaisir de courir avec des personnes que je connais et apprécie, même si nous n'avons pas le même niveau.
Quel est mon objectif d'ailleurs? J'avais annoncé il y a plus d'un mois un top 100, mais après l'échec du Tour du Tarn Sud je ne me fixe plus grand chose. Allez, être dans les 10% de la cyclo serait pas mal, après avoir fait 53ème sur 543 à la Castraise et 20ème sur 261 à la Marion Clignet, ça serait bien de continuer dans ce sens, donc objectif 285ème. N'ayant pas fait de haute montagne (seulement de la moyenne dans la montagne noire) je pars quand même dans l'inconnu.
Et voilà le départ est donné, et ça va plus vite que je ne l'aurais cru. Tout le monde veut être devant, ça frotte, c'est dangereux, et un coureur chute. Pour ma part je reste vers la 60/70ème place, préférant la sécurité. Toutefois, après quelques kilomètres, je me trouve étrangement bas sur le vélo. Est ce seulement une impression? Pourtant celle ci est tenace. Nous entamons la première ascension de la journée, rien de comparable avec ce qui nous attend, elle fait 400 mètres, mais à 10% environ, je remonte dans les 40 premiers à cette occasion mais je me rend compte à présent que je suis vraiment bas, profitant d'un moment plus tranquille, je jette un regard à ma selle et drame, elle est un peu orienté vers la droite, ça veut dire qu'elle est un peu desserrée. Nous avons alors parcouru 8 kilomètres, et je comprends que ça ne va pas bien se passer. Sachant que mon père m'attend à Biers (kilomètre 60), je me dis un temps que c'est possible de rouler comme ça jusqu'à là bas, même si il y a un col, mais très vite, je comprends, alors que la selle est de plus en plus basse, que ça ne sera pas possible...
C'est à Foix, au 18ème kilomètre, que la mort dans l'âme, je m'arrête, heureusement mon père m'a passé une clé juste avant la course, je perds 2 minutes 30 et surtout le bon groupe, ceux dont il faut suivre les roues. Puisqu'il n'y a eu que du plat depuis le début, des centaines de cyclistes me dépassent... Je repars enfin, pour me rendre compte que je n'ai pas assez remonté la selle. 1,5 kilomètre plus loin je m'arrête encore, je perds un peu moins de temps (pratiquement 2 minutes) et cette fois je repars pour de bon, j'ai bien sur réglé la selle à l'œil, mais je juge que ça passe. On verra après la course que j'étais tout le long 2 centimètres trop bas, ce qui a une incidence sur mes performances.
Nous sommes dans les faux plats menant au véritable pied du col de Péguère, celui ci fait 17,4 kilomètres à 5% il me fait un peu penser au col de Dourgne ou Sorèze, en deux fois plus long tout de même et avec un passage très dur vers le milieu, on est quasiment en permanence entourés de forêts.
Je suis donc à présent très très loin de la tête de course. Je roule fort pour remonter des groupes entiers de coureurs, je reprendrais pratiquement une minute sur les premiers alors que nous abordons donc le pied du col. Vu là où je suis, j'opte pour le choix de monter le col sans me mettre dans le rouge, ça ne sert à rien de risquer d'exploser pour "rien".
Ce début de col est donc assez ''facile" pour moi, de plus, étant bien loin de là où je devrais me trouver, à l'exception d'une dizaine de coureurs, je suis celui qui monte le plus vite, et je vais dans ces premiers kilomètres de col doubler des dizaines et des dizaines de coureurs. Les pelotons quasiment compacts explosent, il y a des cyclistes presque partout, à peine en ais je doublé un que me voilà dans la roue d'un autre etc.
Cependant, faire le "jump" de groupe en groupe fatigue, et alors que nous rentrons dans la brume et la bruine, je souffre, encore plus dans le passage dur, on y voit pas à 20 mètres et ne sachant pas ce qui m'attend, je baisse vraiment de rythme. Alors que nous arrivons proche du sommet, je me suis trouvé un groupe que je vais lâcher bien involontairement sur les coteaux (si on peut appeler ça comme ça) qui suivent le sommet. Ils me reprendront peu avant le premier ravitaillement. Là, mon groupe qui doit être d'une quinzaine de coureurs, se sépare complètement. Certains s'arrêtent au ravitaillement, d'autres qui étaient sur le grand parcours et que nous avons rattrapé dans le col partent sur leur parcours qui se sépare du notre et enfin les premiers mètres de descente font des écarts.
La descente parlons en, on descend le col de la crouzette, une horreur à monter, j'avais en 2004 mis pied à terre tellement les pourcentages étaient durs. Je suis sur les freins, ça descend trop fort, certains me dépassent, j'en dépasse certains, sur de telles pentes, on ne peut que descendre à son rythme. Malheureusement, une descente pareille ne nous permet pas de récupérer.
A la fin de la descente, me voilà dans la roue d'un coureur alors que j'arrive à Biers, et je m'arrête à hauteur de mon père en lui expliquant mon problème qui est la raison que je sois si loin. Désabusé, je m'arrête pour pisser alors qu'il regarde rapidement la selle, j'en profite pour prendre deux bidons pleins. Je lui demande des nouvelles de mes potes, le seul qu'il ai vu était Clément qui à ce moment là  est passé 21ème. Je perds encore 1 minute 30 dans cette affaire et me refais dépasser par 40 coureurs. Au moment où j'arrivais à Biers, mon père avait compté que j'étais 320ème. Donc je repars aux alentours de la 360ème place.
Le deuxième col s'enchaine immédiatement après la descente, sans répits, il s'agit du col de Saraille, annoncé de 5,2 kilomètres à 6%, données trompeuses, très irrégulier, il offre des pentes terribles entrecoupées de quasi plat. Je le monte tranquillement, je dois dépasser 5 coureurs et 5 coureurs me passent, statut quo.
Lors de ce col on traverse un village hors du temps, les vieux sur le perron de la porte en train de regarder l'événement. Je n'en ai pas parlé jusque là, mais il y a du public, par grappes, avec banderoles et panneaux pour encourager le club, l'ami, le père qui court, ou tout simplement pour encourager, à Biers, il y avait une bande de jeunes déguisés tout ça dans un esprit bon enfant. Donc ce village, hors du temps, on se croirait à 1950, avec le Tour de France qui passe devant chez eux, je pense à un vieux monsieur qui regardait passer les coureurs en train d'allumer sa porte, sur la petite route montante traversant le village.
En haut nous entamons une descente en deux parties. La première, pleine de gravillons, on a été prévenus au départ, on est donc prudents, la seconde, beaucoup plus technique et avec une route propre. Je fais parler mes talents de descendeur et dépasse une quinzaine de coureurs, ce qui me permet de me retrouver dans un groupe pour la transition de 9 kilomètres qui va nous amener au gros morceau de la journée. Je relais dans mon groupe et on revient sur un autre, on est une vingtaine, j’essaie autant que faire ce peut de récupérer à l'arrière. Pas facile, la route monte, peu, mais assez pour continuer à nous fatiguer.
Nous arrivons donc à Aulus-les-bains pied du col d'Agnès, un col connu du Tour de France, et il n'a rien à voir avec les autres. Il fait 10 kilomètres à plus de 8%. Sur une route sans virage, avec un paysage banal où on a l'impression de ne pas avancer. Le reste est très dur, je vous ai mis le profil du col en pièce jointe.
Mais revenons à la course, comme d'un seul homme tout mon groupe s'arrête au ravitaillement au pied du col, pour ma part, je ne remplis qu'un bidon et je repars... Avec le groupe qui nous suivait, composé majoritairement de coureurs (dont une femme) que j'ai pour la plupart passés dans la descente. Dès les premiers mètres, ça explose de partout, la pente est très très dure, si nous avions la brume et la bruine dans Péguère, là c'est un soleil qui provoque une forte chaleur. J'ouvre le maillot en grand, enlève mes gants, tout est bon pour un peu moins de chaleur. 


Un coureur va me passer très rapidement dans l'ascension, il monte beaucoup plus vite que tout le monde. Moi, comme tout le monde, je suis planté, j'avance pas, les autres non plus d'ailleurs. Ces deux premiers kilomètres, ils vont durer quasiment 15 minutes, en plus sans virage, l'impression d'être arrêtés est décuplée. Au loin, on voit des coureurs, j'ai l'impression qu'ils ne sont pas loin, mais en fait, ils sont facilement 3-4 et même 5 minutes devant. C'est une vraie bataille mentale pour ne pas poser pied à terre, je regrette de ne pas avoir écouté mon père qui voulait que j'ai un braquet de 34x28 et de n'avoir que le 34x25; heureusement après ces deux kilomètres je trouve mon rythme sur des pentes un poil plus douces... ou plutôt moins dures.
Et alors là, je ne comprends pas, car je n'avance pas bien vite, mais ça va être un festival, je vais remonter sur les 8 kilomètres d'ascension qu'il reste une centaine de coureurs. Aucun ne tiendra ma roue, aucun ne me dépassera, ça motive, et petit à petit je remonte, remonte remonte.
Dans la montée, on croise spectateurs et bénévoles, deux tiennent des tuyaux pour nous arroser, un autre propose un gobelet d'eau, d'autres encouragent, c'est génial. Je rattrape à 3,5 kilomètres du sommet un pote, en perdition, après lui avoir proposé à manger, je continu ma route. Pas longtemps, je remplis un dernier bidon à trois kilomètres du sommet, ça sera mon dernier arrêt (30 secondes de perdues à nouveau). L'avant dernier kilomètre, dans la brume, fait mal, il est aussi dur que les deux premiers, mes mollets sont proches d'exploser mais voilà la descente, le plus dur est passé.
La descente est top malgré le vent. Grande route, pentue mais pas trop, je me régale et dépasse encore quelques coureurs, le paysage, plongeant sur l'étang de Lers, est somptueux, et immédiatement nous commençons l'ascension du Port de Lers; 4 kilomètres 6%, j'entame fort, surmotivé par l'ascension précédente, mais après 98 kilomètres, les jambes me font comprendre que ça va aller moins vite. Au pied un spectateur me dit que je suis 240ème. Mais voilà, le Port de Lhers est terrible dans le sens qu'il est surtout fait d'une très longue courbe, de 2,5 kilomètres, et en bas, on voit au loin, en haut, les concurrents précédents, lorsqu'on se dit qu'il va falloir monter jusque là, pffff coup au moral.
Dans ce col je me fais reprendre à 2 kilomètres du sommet par le premier de l'Arigeoise Grand Parcours, je l'encourage et il me remercie, il monte vite mais pas non plus à un point inimaginable.
Mais à 1,2 kilomètres du sommet, j'explose complètement, je pense que je prends une fringale, je me suis bien alimenté mais le petit déjeuner était à 3 heures du matin... Il y a 9 heures maintenant... Je me fais dépasser par plusieurs participants, le deuxième et le troisième du grand parcours me déposent eux aussi. Je bénis le sommet lorsque je passe. Je fais la descente sans prendre de risques, doublant quelques coureurs qui me repassent sur les deux derniers kilomètres de plat, je termine avec trois autres coureurs. 244ème, mais au classement, je passe au 262ème rang, étant parti dans le sas prioritaire, je suis passé sur la ligne de départ avant ceux d'après, et mes arrêts ne sont pas comptés, toutefois, je réussis malgré tous ces problèmes à faire dans les 10%, satisfait donc.

Au final, il y a forcément la déception de ne pas avoir pu défendre mes chances en m'arrêtant si vite et si longtemps et d'avoir perdu des forces en remontant les groupes. Mais en contrepartie, je me suis fait plaisir à remonter des dizaines, des centaines de coureurs dans Péguère et Agnès. De plus, l'organisation, les bénévoles et les spectateurs au top font que cette journée est sans doute mon meilleur souvenir depuis que j'ai commencé le vélo, qu'est ce que j'ai souffert (cf photos) mais qu'est ce que j'ai pris mon pied!
Je conseille à tous les cyclistes de participer au moins une fois à cette épreuve.