mardi 29 mars 2016

Résumé de course Clément : GP de Cintegabelle (1,2,3,Jun,PCO)

Le GP national de Cintegabelle est ma première course parmi les 1ère FFC. J'ai préféré participer à cette course plutôt que de suivre la majorité de l'équipe pour deux jours en Aquitaine. Semaine de partiel oblige ! Mais je ne regrette rien puisque le circuit d'une petite dizaine de kilomètres à faire 12 fois m'attirait. Nous démarrons au pied de l'ascension du circuit. Celle-ci n'est pas régulière. Une première partie de 1.3 km à environ 5% amène au GPM. Après une courte descente et un replat, il reste 500m de ce qu'on pourrait nommer un faux-plat montant. Cette montée n'étant pas régulière certains passages doivent passer les 7%. Après nous tournant à droite pour rouler 3 km sur la crête. Le vent était à cet endroit plutôt de dos. Je parle de vent de nord-ouest mais celui-ci était faible et ne me semblait pas constant. Cela a rendu le circuit beaucoup moins dur que d'habitude car en temps normal le vent fait le ménage et il y a des mecs partout. On tourne une nouvelle fois à droite pour reprendre la direction de Cintegabelle. C'est à cet endroit que j'ai le plus ressenti le vent. Heureusement, que ça ne soufflait pas trop sinon j'aurais pris une bordure à chaque tour à cet endroit. Le rendement de la route dans la descente n'est pas terrible et le dernier virage à 150 m de la ligne ne m'inspire pas du tout. On le prend à plus de 40 km/h et plusieurs plaques d'égouts et bandes blanches ne facilitent pas la chose.
Mise à part la position de la ligne d'arrivée, le circuit me plait et je suis motivé pour tenir les roues des golgoths en première catégorie le plus longtemps possible.. On est à peu près 110 au départ mais c'est une certitude qu'une partie des coureurs vont bâcher sur les 114 km et les 1500 m de dénivelé prévu.

Sur la ligne de départ je suis au côté d'Olivier Cron (voir son article sur le ride club), qui me conseille entre autres de ne pas hésiter à rétrograder dans le peloton si la vitesse dans la côte est trop élevée. (effort curseur dans PCM :p )
Le départ est donné et on attaque la montée tambour battant comme on pouvait s'y attendre. Dans la bosse tout le monde est frais donc impossible de faire la différence. La première échappée sortira sur la portion plane. Pendant les tours qui suivirent, la montée et le replat seront parcourus à grande allure, jusqu'à ce que l'échappée soit rattrapée. Nous rattrapons le groupe d'échappés dans la cinquième ascension. Après cela, le peloton va réduire son allure et il était temps ! Près d'une heure que je suis à 176 puls de moyenne avec plusieurs pointes dont une à 196 bpm. J'ai vraiment été dans le mal dans cette montée. Et j'ai fini les dernières centaines de mètres au mental pour tenir la roue devant moi. Sur la crête c'est toujours moi qui ferme la marche du peloton en ventilant un maximum et en priant pour que cela se calme un peu pour me laisser le temps de souffler. Je termine ce 5ème tour en étant toujours avec les machines et j'en suis déjà content. Pendant ce tour une nouvelle échappée est sortie. Je me prépare à serrer les dents dans la montée et je décide de m'autoriser le petit plateau, chose que je n'avais pas encore faite. A ma surprise ça roule moins fort et je tiens relativement facilement la montée. Tout le monde accuse le coup et ça m'arrange. Je vais donc profiter de trois tours plus lents pour me refaire une santé. Des coups vont partir et par moments le peloton va se casser en deux. Mais je ne m'en soucie pas vraiment. Je reste derrière de peur de prendre un éclat fatal. 
Je retrouve petit à petit de bonnes sensations ou du moins l'état de fatigue général du peloton m'en donne l'impression. Au début du 10 ème tour, je suis à l'avant du peloton avec Philippe Couthino de St Go. Il y a eu pas mal d'attaques et de contre attaque et devant nous il y a du monde. Nous sommes plusieurs à penser que si cela s'organise, nous allons être battus. Je décide alors de mener le train, puis je suis relayé par Philippe et par un junior de culture vélo. En vérité, je ne sais pas si j'avais un but précis quand j'ai fait ça. Je me sentais bien et ça aurait été du gâchis de ne rien faire. A ce moment, je me suis vraiment fait plaisir. Finalement, cela n'a pas été complètement inutile car nous sommes revenus sur tous les échappés une fois la cohésion retrouvée.
Dans la descente de l'avant dernier tour, je vais être impliqué dans une chute. Ce n'est pas moi qui tombe mais je vais être en grande partie responsable de celle-ci. Je suis sur la gauche de la route et un coureur me crie "à gauche" juste avant un virage à gauche. Je vais donc élargir un peu trop ma trajectoire dans ce virage, ce qui va enfermer un coureur de Montauban. Il chute derrière moi. Je n'avais pas à modifier ma trajectoire mais heureusement le gars ayant chuté n'a rien de cassé.
Cette chute m'a complètement fait sortir de la course pendant un moment. Pendant ce temps là, une échappée avec Pillon est sortie avant le début du dernier tour. Je fais la dernière ascension en ayant du mal à me focaliser sur la route tandis que l'ambulance remonte le peloton. Je n'ai aucune idée de l'état du gars qui est tombé. 
Et là je me retrouve devant le peloton. Je sais pas trop comment j'ai fait. J'imagine que je me suis débrouillé pour toujours suivre une roue qui remontait. Quoi qu'il en soit je suis devant et la meilleure idée qui me vient à l'esprit c'est d'essayer de sortir sur les derniers 200m de montée avant la crête. J'ai réussi mais pas longtemps. J'aurais fait un petit kilomètre devant. Je reprends les roues et vois que Philippe est bien placé. Deux gars profitent de la perte d'allure du peloton pour sortir. Le souffle repris ma décision est faite, je vais emmener le peloton et tout donner ma vie avant le sprint. Avec la chute au tour précédent hors de question que j'aille frotter pour essayer de faire une place dans un sprint en descente qui me désavantage. Je repasse alors devant et me mets à la planche avec dans le viseur les deux fuyards. Je demande quand même un relais mais le japonais est clair et n'a pas l'intention de m'aider. Tant pis je ne le prends pas mal et je reste devant. Mon relais de 1.5 km se termine à 2 km de l'arrivée quand la lutte pour la cinquième place a été lancée. Bien sûr tout seul je ne suis pas revenu sur les deux échappés. 
L'effort complètement coupé, je passe la ligne en fermant la marche du peloton. Comme nous sommes équipés de transpondeur (la classe !) je connais ma position exacte : 38 ème à 53s du vainqueur.
Le classement sur directvélo.
Je remporte aussi à ma grande surprise le classement des 3èmes catégories. J'avais complètement oublié que ça existait. Très content de cette course. J'ai réussi à suivre les machines et les sensations ont été en s'améliorant. J'ai vraiment aimé cette course, mis à part l'arrivée en descente dont je ne suis pas fan, c'est un parcours exigeant. Je ne pouvais pas trouver mieux pour faire du rythme.




samedi 26 mars 2016

Résumé de course Benjamin

Prix de la municipalité de Mirepoix (PC/PCO FFC)Seconde course en PC/PCO de la saison après l'ouverture à Nohic. Contrairement à la météo d'il y a deux semaines, il fait super beau, malgré un certain vent. C'est donc ma première sortie et première course en court de la saison, et ça, ça fait plaisir.
Le circuit forme une sorte de triangle rectangle. Quelques mètres après la ligne de départ/arrivée, virage serré à 180°C (en deux temps toutefois), pour prendre une longue ligne droite de 2,6 kilomètres vent de dos, puis virage à 90°C, ligne droite de 1,3 kilomètres vent complétement de côté, se finissant par un léger faux plat, puis nouveau virage à 90°C et retour en "diagonale" vers la ligne d'arrivée, le vent est cette fois ci de face. Le circuit développe 6,8 kilomètres à parcourir 10 fois.

Je m'échauffe et salut Julien Almansa de RadioVélo, présent car c'est son club (l'AS Villemur) qui organise. On parle vite fait du vent. Je salue les quelques connaissances que j'ai, nous sommes 58 engagés, je suis assez content ça devrait pas trop frotter... Mais sur la ligne de départ, le beau temps à fait venir nombre de coureurs non licenciés (ou licenciés dans d'autres fédérations -FSGT et/ou UFOLEP-) ainsi que des licenciés FFC qui sont venus s'inscrire le jour même. Nous sommes 88. Ayant le numéro 14, je me place en deuxième ligne.

Le départ est donné et immédiatement ça frotte comme des fous furieux, ayant une course le lendemain (je vais en reparler), je souhaite surtout ne pas tomber. Je rétrograde donc dans le peloton. Pas mal de coureurs remontent, et très vite je m'aperçois que certains n'ont sans doute jamais, ou très peu couru en peloton et sont très dangereux, et certains ont l'expérience de courir en peloton mais n'en sont pas moins des dangers publics également. Bref, je suis dans le dernier tiers du peloton, aux côtés de coureurs que je connais, c'est assez amusant de me retrouver parmi eux. Le rythme est assez élevé, mais dans les roues, ça passe bien. Pour le moment, tout le monde a de la force donc le peloton n'est pas tant étiré que ça, et la partie vent de côté se fait assez bien abritée.
Dès le second tour ça accélère encore plus, le peloton est de nombreuse fois secoué par de violentes attaques, mais personne n'arrive vraiment à se dégager. Par contre à l'arrière, ça s'étire de plus en plus. Ainsi se passe les 4 premiers tours, quelques coureurs sont distancés, mais pas  grand chose de plus.
Le cinquième tour marque quant à lui sur sa fin le challenge sprint, donc forcément, ça attise les esprits, et à nouveau, beaucoup d'attaques. Ça devient dur pour pas mal, et c'est après le challenge sprint que l'échappée va se constituer, elle est composée de onze hommes. J'ai les jambes pour y être, mais entre elle et moi, il y a 3 rangées de coureurs, impossible de passer.

Le peloton réagit par intermittence, cette fois, la partie vent de côté fait très très mal, mal placé, je remonte plein vent, arrivant à jumper entre plusieurs grappes de coureurs qui se font distancer. A la fin de cette ligne droite, j'ai réussi à recoller au paquet, comme certains coureurs dans ma roue, mais plusieurs ne reviendront pas. L'échappée roule au rythme, nous roulons saccadé, forcément ils creusent l'écart.
Au tour suivant, je parviens (enfin!) à remonter à l'avant du peloton, plein vent, je remonte, et parviens même à revenir sur un contre qui se détache, comblant les trous des coureurs qui ont tenté de sortir et qui explose. Un petit trou se fait, je souffle un instant et prend un relais à la place du coureur devant moi qui semble bien content de souffler. Le relais suivant se fait attendre, et nous voilà repris, mal organisés. Pour ma part après ces efforts, retour à l'arrière du peloton, et même dans les 10 dernières places (on doit être une cinquantaine à ce moment là). Le vainqueur de la course de Viterbe de l'an dernier (pour ceux qui gardent les récits, je vous invite à y jeter un œil, c'était le 01/05/2015) me reconnait et discute avec moi, on est d'accord sur le fait que la course s'est joué au placement... Il faut prendre des risques que nous ne sommes pas prêts à prendre, nous courrons de plus tous les deux le lendemain, sur la même course, mais pas dans la même catégorie.
Lui se relève au début du dernier tour, en fait au virage amenant à la ligne vent de côté, moi je refais le jump pour passer les coureurs lâchés et recoller au peloton. Je souhaite attaquer aux deux kilomètres pour me tester, mais après m'être fait serrer cinq fois sur le bas côté, je me ravise. Pour le sprint, je remonte fort plein vent, je suis déjà bien entamé au moment de lancer et voyant certains coureurs au coude à coude pour une quinzième place (quelques coureurs ont pu sortir du peloton dans le dernier tour), je me relève complétement pour terminer dans les derniers du peloton, 43ème. Grosse moyenne cependant puisque mon compteur indique 40,5 km/h de moyenne.
Je me suis surpris sur cette course, je me sentais vraiment bien, on verra donc demain.
La course


Launac (4ème catégorie FSGT)Une course que je connais puisque je l'avais faite l'année dernière, j'y avais décroché une belle troisième place.
Le parcours comme je le décrivais l'an dernier :
Le circuit commence par 3 kilomètres de faux plats (vent de dos), descente très rapide avec virage à droite à 90°C pour prendre un vent de côté qui fait mal et on va chercher la première bosse, qui fait mal, avec un pied très dur et suivi d'un faux plat qui fait mal aux cannes, faux plat descendant pour prendre un virage serré sur la droite, qui mène à un faux plat. La relance fait donc mal; petite descente pour aller sur la deuxième côte du parcours, plus dure, mais plus abritée également. Et enfin, on se retrouve sur un plateau, vent face-3/4 face avant de prendre un virage encore une fois très serré sur la droite pour prendre la descente en ligne droite, courte, qui nous amène dans la bosse d'arrivée, très courte mais à 6% et dans la continuité de cette bosse en prenant à droite en recommence le circuit.
Un circuit qui fait mal.

Il fait un peu plus frais au départ, j'ai mis un sous maillot manche longue.
Je m'échauffe donc après avoir retiré mon dossard, je salue les gars de mon club, la plupart court dans d'autres catégories, puis je salue les connaissances, assez nombreuses finalement. Je n'ai pas trop mal aux cuisses de la veille, mais bien aux mollets. C'est également une expérience que je tente. En Junior j'avais participé à un tour en Auvergne avec trois étapes (j'avais fini lanterne rouge, mais pas hors délais) et l'an dernier au Tour du Tarn Sud. Cependant sur ces deux épreuves, les autres coureurs aussi avaient les étapes dans les jambes, aujourd'hui, je crois bien être le seul des 70 coureurs au départ dans ce cas là.
Le départ est long, c'est mal organisé, on a bien 10 minutes de retard, les différentes catégories partent en décalé (1 et 2 puis 3 minutes après les 3 puis 3 minutes après les 4, puis 3 minutes après les 5).
Nous partons, assez vite d'ailleurs, mais pas autant que la veille, et là, ça ne va pas du tout, je suis mal mal mal, une catastrophe, je souffre, j'ai du mal à remonter, je souffle, un commentaire d'un cycliste à côté de moi me rassure un poil "On est partis avec les 1 là ou quoi?". Bref, les 5 premiers kilomètres, jusqu'à la première côte que je monte comme je peux sont pas faciles. Aux relances, ça va un peu mieux, mais assez vite, je plafonne dans les efforts. La seconde côte se passe comme je peux aussi, c'est pénible de monter serrés comme des sardines où le moindre écart peut te faire tomber.
Je sais d'expérience que ça devrait aller moins mal, puis mieux, au fil des tours. Et c'est ce qui se passe. La course met du temps à démarrer, pourtant, nous roulons beaucoup plus vite que l'an dernier. Moi en tout cas je suis sagement dans les roues. Je peux pas vraiment faire plus en fait... Je repère en tout cas plusieurs coureurs qui me semblent bien. Ça attaque, c'est repris, l'an dernier c'était la même et ça avait fini en sprint de costauds.
Même si je pense que ça finira comme ça, je tente ma chance lors de l'avant dernier tour, me voilà dans une échappée de 5 avec un tout petit écart, deux coureurs du même club, ça devrait rouler... et bien non, par contre une fois repris, un des deux contre, part seul, ça ne sert absolument à rien, et est repris. La course est dure à ce moment là, on s'accroche, on subit, mais la décision en se fait pas, dommage. Une fois de retour à l'arrière du peloton, je remarque qu'il a quand même diminué, tout va se jouer dans le dernier tour.
Un coureur en solitaire part dès la ligne franchie, deux autres coureurs contrent, je suis un peu loin, mais je n'ai de toute façon pas l'envie d'y aller. Un peu plus par contre dans la première bosse, où quelques coureurs les rejoigne, ça devient dangereux et moi je suis coincé entre des gars qui remontent et d'autres qui explosent. Je suis dans les 15/20 premiers du peloton et à l'approche de la seconde côte, je me décide à remonter.
Au pied de cette côte, un coureur attaque, un prend sa roue et je suis également, malheureusement aux 2/3 de la pente, le second coureur explose et se "gare" sur le bas côté... Là où je me trouve! Je suis obligé de freiner, puis de relancer, au prix d'un second gros effort, je parviens à lâcher ceux qui étaient encore dans ma roue et revenir sur le coureur qui avait attaqué, nous sommes à un peu moins de 10 secondes de l'échappée, je prends immédiatement mon relais, qui n'est pas le plus fort que j'ai fait, mais le second effort dans la côte m'a tué. Quelques coureurs sont revenus dans notre roue, mais il y a des écarts, il y a un truc à faire, j'incite les autres coureurs à passer "Y'a des trous, allez faut y aller", ce à quoi on me répond "Ben t'as qu'à y aller toi!" "Je viens de prendre mon relais...". Ça relaie mollement, le peloton est étiré mais un peu reformé. Un des coureurs que j'ai vu le plus en forme lors de la course contre alors, et s'en va seul, pas possible de le suivre au démarrage, si seulement il avait relayé plutôt que d'attaquer... Je contre ensuite, on est tous à bloc. L'échappée, dont deux hommes s'extraient, puis le gars qui a attaqué 5 secondes derrière, puis moi 5 secondes derrière encore et le peloton qui n'arrive pas à me reprendre.
Je me rends compte que cette situation figée ne sert à rien, et même si je me surprends de tenir le peloton comme ça, je me relève, me faisant reprendre par l'avant du peloton où deux coureurs d'une même équipe accélèrent enfin, on se dégage donc à une demi douzaine, avalons le gars qui a attaqué seul sans jamais pouvoir rentrer, le reste de l'échappée et nous voilà dans la dernière ligne droite.

Les deux rescapés se jouent la victoire, puis il y a trois coureurs, puis un poil derrière un autre et moi, et ensuite je ne sais pas. Je bats le gars avec qui j'étais, j'accroche une sixième place. Moins bien que l'an dernier niveau place, mais bien meilleur sur le déroulement, surtout après avoir couru la veille, je me rends compte que la forme arrive et que l'hiver studieux que j'ai passé commence à porter ses fruits, de bonne augure avant la prochaine course, dans deux semaines, qui sera le premier objectif de la saison.
La course

dimanche 20 mars 2016

Résumé de course Clément : Salies de Béarn - Arzacq #3

Samedi 19 mars : retour à Salies de Béarn pour une course en ligne en 2ème catégorie. 90 km pour aller à Arzacq. Le début de la course est plat, très plat, trop plat. Mais ça vaut le coup d'attendre car on termine avec un final accidenté de 15 km. L'arrivée se joue après une ultime pente suivie d'un replat de 200m. Le circuit
J'arrive sur la course avec un top 10 en tête. Après 2 courses, j'ai pu situer un peu mon niveau et je me crois capable d'aller chercher une place. Je sais aussi que je suis quasiment inutile en temps qu'équipier sur le plat, donc mon rôle est d'être le troisième coureur du classement par équipe. En effet, nous avons déjà deux leaders, Thomas qui a déjà gagné et Arnaud Gleizes qui est coureur dans le Team Payname en DN3. Deux sprinteurs mais dont le niveau permet de passer les bosses de ce final.
Il a plu avant la course donc la route est mouillée dans les premières dizaines de kilomètres. Une fois n'est pas coutume, je ne cherche pas à être devant pour les premiers kilomètres. On est 145 au départ et ça ne frotte pas trop. Finalement, je décide d'essayer de me replacer avant les toboggans autour du kilomètre 40. Aucune échappée dangereuse n'en aura profité notamment grâce au travail d'Aurélien. Autour du kilomètre 60, nous allons nous retrouver les 6 membres de st go à l'avant du peloton. On se regarde, se concerte, finalement Aurélien sort dans l'espoir de revenir sur l'échappé solitaire devant nous. De notre côté nous sautons dans les roues des contres attaquants. Après deux tentatives d'Aurélien c'est un échec. Mais nous avons montré que st go était une équipe à redouter.
La première série d'ascensions à 15km d'arrivée me sert à entamer ma remontée vers l'avant du peloton. Pas facile de frotter car le parcours n'était pas très exigeant jusqu'à maintenant et tout le monde peut encore y croire. A 4-5 km de l'arrivée j'arrive à profiter d'une descente pour me placer correctement avant la montée de 2km à 5.5%.
Dans cette montée, nous sommes bien placés. Arnaud et Thomas sont dans les 6 premières places, je parviens à remonter derrière eux à la limite de ce que je peux faire. Mais surtout Nicolas mène le train et empêche toutes les attaques. il se démène et personne ne sera suffisamment fort pour nous mettre en danger. Un coureur profitera quand même du replat pour prendre un peu d'avance mais nous arrivons au pied de la dernière bosse groupé. Je suis au niveau de nos deux leaders vers la dixième place. Tout le monde lance ses forces dans le dur de la bosse. Au virage à droite, je suis 10ème. Et sur le replat, il semblerait qu'il me restait encore un peu de force car j'arrive à sauter un coureur de plus sur la ligne.

C'est donc une 9ème place pour moi. Thomas vainqueur et Arnaud 2ème ! Nous sommes donc vainqueurs par équipe. Le contrat est largement rempli. Nous allons avoir la pancarte pour les prochaines courses.

 

Résumé de course Clément : Montauban-Lafrançaise #2

J'ai participé à ma deuxième course de la saison à Montauban-Lafrançaise. Cette course est renommée dans la région et des coureurs d'Aquitaine et du Languedoc viennent s'aligner au départ. Certains disent que c'est le petit GP de Montastruc. Ainsi, nous sommes 184 au départ avec des coureurs de 2ème catégorie ayant déjà participé à des courses élites. Au milieu de tout ça, je n'ai aucun objectif de classement. La course est réputée pour être disputée et donc les chutes sont monnaies courantes. Nous partons de Montauban pour nous diriger vers Lafrançaise puis nous effectuons 2 tours de circuit de 42 km. 
Le départ fictif est lancé mais il faut déjà frotter pour au moins garder sa place. Le départ réel n'est pas encore donné que j'ai déjà pu assister à une crevaison et à une chute. Nous sommes donc arrêtés avant le départ réel pour attendre les malchanceux. Puis le départ est donné. Je suis sur la droite de la route et j'essaie de remonter comme je peux. Je navigue dans le premier tiers jusqu'au pied de la première ascension. 
Je suis le train imposé et regarde les attaques de loin. C'est la première ascension et même si je me sens bien, je ne fais pas semblant. Il y en à 8 autres comme ça et l'accumulation d'effort risque de faire le ménage. 
Aucune échappée n'arrive à prendre le large dans le premier tour. Je parviens à suivre le rythme en m'économisant un maximum. Comme à mon habitude, je me sens plus fort quand ça monte mais je n'arrive jamais très bien placé au pied des bosses pour espérer quelque chose. Sur les portions planes, je ne veux pas prendre de vent en essayant de me replacer car j'ai peur d'y laisser des plumes. Je profite donc des montées pour me replacer devant mais c'est tout ce que je peux faire.
Au début du second tour, une échappée sortira puis plus loin un contre avec le futur vainqueur et Nicolas Cambus de notre club les rejoindra. Sept coureurs sont devant et comme la majorité des grosses équipes y sont représentées, le peloton ne reviendra pas. Depuis le début de la course ça roule par à coups et il faut rester concentré pour ne pas chuter. 
Dans l'avant dernière bosse, je sens que je commence à être limite. J'ai de nouveau réussi à me porter vers l'avant du peloton (ce qu'il en reste) mais cela m'a coûté cher pour finalement pas grand chose puisque personne n'a réussi à sortir (j'aurais au moins le meilleur chrono de la journée sur strava). Nous partons vers la montée finale de 2 km à 5%. J'ai un peu d'espoir puisque j'arrive à chaque fois à basculer dans les premières places du peloton. J'aborde donc la dernière montée bien placé. Je suis encore dans le coup à 1 km de l'arrivée mais le replat avant la dernière rampe va m'être fatal. Je coince et me fais repasser par le reste du paquet.
Je termine 34ème ce qui est en soi une bonne perf' car je finis avec le peloton composé de très bons régionaux et de personnes ayant plus de kilomètres et d'expérience que moi.
La course a été tellement nerveuse que le soir en fermant les yeux je me voyais freiner pour éviter la roue d'avant moi.

lundi 14 mars 2016

Résumé de course Benjamin : Montoussin


 Montoussin - UFOLEP 3ème catégorie
 Après la reprise en FFC la semaine dernière, me voilà en UFOLEP pour débuter ma saison dans cette fédération (FSGT ça sera la semaine prochaine).

A Montoussin donc, le parcours se présente comme suit :
Un petit zig-zag dans le village, avant d'aborder une descente étroite et rapide, qui nous amène à un petit "coup de cul", avant de brièvement redescendre et prendre un virage à gauche, qui nous amène sur un faux plat descendant, puis du plat, on tourne à gauche, faux plat montant, puis épingle vers la gauche relevé, faux plat montant jusqu'à la ligne d'arrivée qui elle, se situe au sommet d'une bosse courte, de 100 mètres, mais qui présente des pourcentages élevés. Malheureusement, de l'épingle à la fin de la descente, le vent est de face ou 3/4 face, et il est de 2/3 dos sur le faux plat montant précédent, ce qui risque de bloquer la course.
Le circuit fait un poil plus de 3 kilomètres, nous avons à le parcourir 20 fois.

Sur la ligne, je suis à côté d'un coureur de Muret qui me reconnait comme étant "Benjamin de RadioVélo", on discute vite fait car étant à côté de la sono, je n'entends pas grand chose. Nous sommes 48 au départ. Il ne fait pas chaud, surtout à cause du vent, et nous partons donc, le premier tour est neutralisé. J'en profite pour me placer dans les premières places du peloton, quitte à bouffer un peu de vent.
Dans la bosse d'arrivée, il y a une accélération des coureurs de Couserans. Ils sont deux, l'un d'eux se détache, j'hésite à faire l'effort plein vent, je préfère pas, peut être une erreur, car on ne le reverra pas de la course, il l'emportera en solitaire avec une confortable avance.

Toujours est il que ça bagarre pas mal dans le peloton, avec pas mal d'à-coups, ça attaque, ça se relève, ça contre, ça ne veut pas rouler etc. Je suis dans plusieurs coups, et j'attaque même à quelques reprises dans la bosse finale, las, en haut, le vent de face freine toujours celui qui est devant et derrière, l’abri permet toujours à quelqu'un ou quelqu'un d'autre de revenir et de combler les trous.
Restant constamment dans les 20 premiers, si ce n'est les 10 du peloton, je ne vois pas vraiment les dégâts à l'arrière, mais sur ce circuit pas facile, ça s’égraine.

Je me rends compte que je ne suis pas si mal lorsqu'un groupe d'une demi douzaine d'hommes s'en va et que je comble l'écart seul dans la côte de l'arrivée et une partie de la descente, mais dans ma roue, le peloton se reforme. J'appartiens à plusieurs groupes d'échappés, mais chaque fois, ils ne durent que quelques centaines de mètres, il y a toujours quelqu'un pour ramener le paquet, et le vent n'aide pas, car on se retrouve vite vent de face à payer les efforts de l'attaque. Je croirais à un moment que nous allions sortir avec deux autres coureurs mais nous sommes repris dans le faux plat menant à la bosse finale.

Finalement, les tours se déroulent toujours de la même façon, à l'exception du dernier, plus nerveux, avec ceux qui veulent jouer la seconde place qui frottent, et qui manquent de tomber ou faire tomber. Je ne prends pas de risque, surtout que ce n'est même pas la victoire qu'on joue. Ce faisant je me retrouve en fermé et un groupe de 5 puis un groupe de 3 sont sortis. A l'approche de la côte finale, je produis mon effort, violent, j'arrive à remonter quelques coureurs en perdition alors qu'un autre me double, je termine 8ème, ce qui n'est pas trop mal.

L'arrivée du peloton :


En tous les cas je me serais pas mal dépensé et je suis sur que ces efforts paieront dans les prochaines courses.


La course sur strava

jeudi 10 mars 2016

Résumé de course Benjamin : Grand Prix d'Ouverture à Nohic

La course
Le circuit est plat (bon pas 0m de dénivelé non plus mais bon), les difficultés sont le vent et surtout 4 virages dangereux et les relances qui vont avec. La ligne droite d'arrivée est assez mauvaise et le vent souffle de face dans celle ci.

La veille :
Décrassage avec plusieurs cyclistes de Toulouse, qui vont courir dans tout Midi Pyrénées, nous sommes 9 (dont une féminine), il y a notamment Guillaume qui a gagné à Montastruc le week-end précédent, Aurélien dont Clément parle dans plusieurs articles, et Clément. Tout se passe bien jusqu'à 2 kilomètres de la maison où après une perte de contrôle à cause de la bout, j'ai terminé avec le vélo dans le canal, pas la meilleure préparation...


Il fait froid en ce Dimanche de début Mars, le thermomètre est à 8°C, c'est à peu près ce qui était prévu, il y a un certain vent, froid. Sur la liste des engagés, il y a des coureurs très forts, j'en ai repéré deux, si ils attaquent, il faudra être dans leurs roues. Sinon j'ai trois objectifs pour cette course de  Nohic, classés par ordre de priorité :
1) Ne pas tomber
2) Faire du rythme
3) Faire le mieux possible
La course n'est pas un objectif, sur les circuits plats comme ça, je trouve toujours quelqu'un pour me battre au sprint et puis je n'ai pas pu trop faire d'intensités à l'entrainement, elle me sert donc surtout à acquérir le rythme de course.



Sur la ligne de départ, je retrouve des connaissances, on discute un peu, et on attend le départ, les quelques mots dits par le speaker sont longs, il fait froid, je tremble... Et après un décompte inhabituel "6...4...2...1...0!" on est enfin lâchés, nous sommes 72 au départ, je pars dans les 10 derniers.

Le début de course est une horreur sans nom, je souffre incroyablement, je ne m'attendais pas du tout à ça, ça me fait douter de mon niveau que je juge pourtant plutôt bon, au niveau de mon meilleur (au moins) de l'an dernier. Pendant 5 tours, je ne peux rien faire d'autre que subir. Je ne peux même pas remonter le peloton, les routes sont étroites, ça frotte, c'est dangereux, les routes ne sont pas en super état... Oh, il y a parfois quelques opportunités de remonter plein vent, mais dans l'état où je suis, je ne préfère pas tenter. A l'avant du peloton, ça s'attaque encore et toujours, sans toutefois creuser d'écart.
Puis petit à petit ça va mieux, ou moins mal en tout cas, mais je ne parviens toujours pas à remonter, je cherche à tout prix à ne prendre aucun risque et à chaque virage, je perds du temps.
Vers la mi-course, l'opportunité de remonter arrive enfin, et je la saisis, et ben, en tête du peloton, c'est franchement tranquille, les relances qu'on subit à l'arrière passent vraiment faciles, je reste un tour et demi dans les premières places avant de rétrograder, perdant ma position face à des coureurs qui prennent trop de risques selon moi.
Mais le tour suivant, je parviens en suivant un coureur à revenir sur la tête du peloton, je décide d'accélérer à nouveau pour revenir sur un groupe de contre et de placer une attaque dans la foulée pour revenir sur ce qui est à ce moment le groupe de tête, nous sommes 5 et lorsque je me retourne, un petit écart est fait, nous arrivons dans la partie vent 3/4 face et je me dis que ça peut partir! Sauf qu'à peine rentrer, je dois subir l'attaque d'un coureur qui incompréhensiblement attaque ce groupe, il part donc tout seul, la raison aurait voulu que je reste avec ce groupe et me fasse reprendre par le peloton, mais non, je place une nouvelle attaque pour tenter de revenir sur lui, je me mets dans le rouge, et lorsque j'y parviens enfin, le peloton est rentré, croyant qu'il y a peut être une bordure, je roule, je suis complétement cuit, et ça ne sert à rien, regroupement général.

Sur la ligne, je vois les deux que j'avais ciblé précédemment discuter, et à la ligne droite suivante, ils placent une double attaque pour constituer ce qui sera le bon groupe d'échappés, le peloton tente de réagir et pendant un tour et demi, je suis à bloc, je n'ai pas récupéré de mon attaque et je me retrouve à l'arrière... Puis sur la partie 3/4 face, certains coureurs décrochent, et l'un d'eux va se rabattre sur le coureur devant moi, le coureur gueule, celui qui se rabattait s'écarte, mais l'écart avec le reste du peloton est fait, nous n'avons pas la force de rentrer et moi je suis toujours dans le rouge... Nous ne rentrerons jamais, je me retrouve dans un groupe de 4, puis 5, je roule un peu mais dans la tête j'ai décroché, tout simplement car une fois lâché du peloton, je n'ai plus vraiment d'intérêt pour me faire ultra mal. Le temps s'est refroidit, de 8, nous sommes passés à 5°C, je suis complétement congelé, je reste dans les roues de mon groupe qui a fortement ralenti, et les premiers nous prennent un tour sur la toute fin de course, et je suis satisfait, nous avons un tour de moins à faire et vu mon état c'est pas plus mal.

Je termine donc 41ème sur 72, entre 40 et 45 car la place est sans doute fausse... Bref, tout ça pour dire que cette course fut une grosse déception, j'aurais du tenir mille fois dans le peloton, mais mon attaque pour revenir sur l'homme de tête était d'une connerie monumentale que j'ai payé les minutes d'après. C'est en faisant des erreurs qu'on apprend, il vaut mieux que ça arrive sur une course sans objectif, il y aura de quoi se rattraper dès samedi à Montoussin en UFOLEP!

mardi 8 mars 2016

Résumé de course Clément : Ronde du sel #1

Ça y est ! La saison est bien lancée ! J'ai participé à ma première course en FFC à Salies de Béarn ce dimanche. La ronde du sel regroupe les coureurs de 2ème, 3ème catégorie et PCO. Autant dire qu'il y avait du monde sur la ligne de départ avec 170 personnes inscrites. Pour une première c'est forcément un peu intimidant mais on s'y fait.
Nous sommes 10 coureurs de St Go au départ et la consigne est d'être dans tous les coups. Le parcours n'est pas très sélectif mais il y a quand même quelques montées de 1 ou 2 km avec des pourcentages autour de 4%. De cette course, j'espère juste en tirer de l'expérience et connaître mon niveau en fédé. J'aimerais juste pouvoir accompagner le paquet jusqu'aux deux dernières bosses situées à 14 et 7 kilomètres de l'arrivée. Pour être tout à fait honnête un top 15 me comblerait de joie mais avec 170 partants, je ne me faisais pas trop d'illusions.

Le départ est donné sous la pluie, pas de bol mais c'est pour tout le monde pareil. Ce n'est vraiment pas agréable d'être déjà mouillé avant d'avoir commencé, mais d'après la cyclo à Beaumarchés, j'ai confiance en ma capacité à rouler dans ces conditions.
La première heure je la passe dans les roues. Je prends mes marques dans ce peloton, je maintiens ma position entre la 20ème et la 50ème position. Ça frotte, ça chute, ça attaque mais j'arrive à rester en dehors de tout ça. L'équipe a déjà attaqué plusieurs fois, je profite d'une temporisation pour sortir sans laisser trop de forces. Derrière mon coéquipier, Nicolas Cambus, sort et me rejoint devant. On va faire un bon kilomètre devant avant de se faire reprendre. Des attaques je vais en mettre deux autres. La deuxième à une trentaine de kilomètre de l'arrivée va me calmer. Je pars en contre et dans ma roue il y a Tristan Sélivert de Blagnac. J'ai senti la différence de niveau quand il a pris le relais. Finalement, je coupe mon effort et retourne au chaud dans le peloton.
Arrive l'avant-dernière bosse du parcours. Thomas Couturet semble facile depuis le début de la course et il est décidé que nous allons l'aider. Il y a une échappée et Nicolas mène le train dans la bosse pour revenir. Je vais à mon tour prendre un relais en haut pour essayer de rentrer. Quand je passe le relais ça attaque et je recule assez dans le peloton juste avant une descente pas facile. Forcément je me retrouve derrière un coureur pas à l'aise et je prends quelques dizaines de mètres de retard. Je dois faire le forcing pour enfin réussir à rentrer au pied de la dernière montée. J'ai bien failli y passer pas vraiment aidé par les gars derrière moi.
Sur cette montée je maintiens mon effort et parviens à me replacer à l'avant. L'échappée gagnante est partie en haut de la montée, ils sont 7 avec Thomas dans le bon coup. Notre groupe de contre est composé d'une petite trentaine de coureurs. Je reste dans les roues en attente du coup de cul 200m avant la ligne d'arrivée. Je réussis à me placer et termine 4ème de notre groupe.

Je finis donc 11ème de la course. Thomas remporte la course !! Dans le groupe avec moi, il y a Hugues Ané et Nicolas Cambus. Ce beau résultat d'ensemble, nous permet de remporter le classement par équipe. 
Très content de cette course forcément. Cela annonce que du bon et je marque au passage mes premiers points en FFC.